« C’est toute l’économie régionale qui en souffre ! Quand un père de famille est privé de revenu pendant deux mois ou plus, quand il a de la misère à payer l’hypothèque, à nourrir sa famille, à payer les effets scolaires et les vêtements à la rentrée, quand il arrête d’aller au restaurant, quand il se demande comment il va faire son paiement d’auto… C’est toute la région qui écope. On a déjà assez mal avec la chute du prix du fer et les fermetures, Alouette vient en rajouter en ayant recours à des étudiants plutôt que de faire travailler des chefs de famille. C’est irresponsable ! », tonne le coordonateur régional des Métallos pour la Côte-Nord, Dominic Lemieux.
Métallurgie Brasco a en effet annoncé la semaine dernière la mise à pied de 49 travailleurs pour une période de deux mois, ce qui s’ajoute aux 75 travailleurs permanents mis à pied pour une durée de plus de six mois au début juin. Ce sont des étudiants qui effectueront le travail normalement effectué l’été par les travailleurs de Brasco.
« Aveuglé par ses objectifs de diminution des coûts à tout prix, Alouette perd sa conscience sociale et devient un mauvais citoyen corporatif. Depuis près de 15 ans, les travailleurs de Brasco offrent de bons et loyaux services. Alouette ne daigne même pas expliquer sa position, faisant la sourde oreille à nos appels. Nous demandons à Alouette de réviser sa position. Il n’est pas trop tard », fait valoir le représentant syndical des Métallos Gilles Ayotte.
Soulignons que les travailleurs de Brasco ont hésité avant de dénoncer la décision de l’aluminerie Alouette, par crainte de représailles, mais ils ont choisi de le faire tant le sentiment d’injustice est grand. Métallurgie Brasco a déjà eu quelque 150 travailleurs à son service pour sa cliente Alouette.