La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) considère que 57 % des ménages inuit du Nunavik avaient des besoins impérieux de logement, au moment du recensement de 2006. Pas moins de 48 % des ménages vivaient alors des problèmes liés au surpeuplement des logements, près de 26 % des habitations étant occupées par des ménages comprenant six personnes ou plus. Or, la population a augmenté de 11,8 % au Nunavik entre 2006 et 2011, ce qui est 2,5 fois supérieur à l’accroissement de la population du Québec. Le problème de surpeuplement en a été aggravé d’autant. Les Inuit du Nunavik sont aussi aux prises avec une détérioration accélérée des habitations, 40 % des logements locatifs ayant besoin de réparations majeures. Ce taux est de 9 % au Québec.
La Commission populaire itinérante veut mettre des visages et des paroles sur ces statistiques déjà accablantes, en écoutant les témoignages des personnes aux prises avec ces problèmes, ainsi que des organismes du Nunavik, dont la société Makivik, l’administration régionale Kativik et l’Office municipal d’habitation Kativik dont la liste d’attente compte 611 noms. Des dizaines de membres du FRAPRU assistent à l’audience de Kuujjuaq par visioconférence, à partir de Montréal. Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec, agit comme commissaire au Nunavik, alors que Martin Gallié, professeur de droit au logement à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), et Marcel Duhaime de la Ligue des droits et libertés, jouent ce rôle à partir de Montréal.
Bas de vignette : "Kuujjuaq, au Nunavik. (Groupe CNW/FRONT D’ACTION POPULAIRE EN REAMENAGEMENT URBAIN (FRAPRU))". Lien URL de l’image : http://photos.newswire.ca/images/download/20121012_C6303_PHOTO_FR_19155.jpg