« Une optimisation qui se fait au profit de la sécurité des enfants, c’est troublant, irresponsable et c’est honteux ! Les conducteurs et conductrices nous le disent, les Centres de services scolaires sont prêts à tout pour rentabiliser l’enveloppe dédiée au transport scolaire. Que ce soit par la prolongation des trajets qui s’étirent jusqu’à plus d’une heure dans certains cas, ou encore par la directive de laisser des enfants de 4 ou 5 ans au coin d’une rue, sans parent. On sait qu’il est également question d’augmenter la distance entre les arrêts d’autobus et la maison. Il me semble qu’à un moment donné, on peut juste se dire qu’il n’y a pas assez d’argent dans l’enveloppe et cesser ces dangereuses tentatives d’économies !
Si le gouvernement veut optimiser, c’est qu’il manque de conducteurs. Et il manque de conducteurs parce que le salaire est famélique et que les conditions de travail sont difficiles. Il me semble que c’est simple et il y a des solutions, mais visiblement, le gouvernement renvoie la responsabilité au parent plutôt que de sortir un budget à la hauteur des besoins », dénonce Daniel Boyer, président de la FTQ.
La FTQ et ses affiliés réclament depuis longtemps que l’enveloppe dédiée au transport scolaire soit bonifiée et « fermée » c’est-à-dire qu’elle soit entièrement versée à ce secteur et non distribuée à d’autres postes budgétaires du Centre de services.
« Le ministre Roberge doit rencontrer les représentants et les représentantes des syndicats affiliés de la FTQ dans les plus brefs délais afin de prendre connaissance des enjeux qui minent cette industrie. La situation doit être corrigée, autrement ça pourrait être le chaos dans le transport scolaire cet automne », conclut Daniel Boyer, président de la FTQ.
Rappelons qu’actuellement, les travailleurs et travailleuses du transport scolaire gagnent entre 20 000 $ et 25 000 $ par année.
Un message, un commentaire ?