Une centralisation des pouvoirs excessive
La FREUQ-CSQ dénonce la centralisation des pouvoirs procurant au ministre de l’Éducation une emprise inquiétante sur le réseau de l’éducation au Québec, en continuité du malheureux projet de loi no 40 (PL40). Par exemple, avec la mise en place d’un institut national d’excellence en éducation (INÉE) placé sous la responsabilité du ministre, ce projet de loi lui procurera, entre autres et au nom d’une cohérence discutable, le pouvoir de dicter des formations pour les personnes enseignantes et des façons dites efficaces d’enseigner en classe en privilégiant certains résultats de recherche. Ce faisant, le ministre s’attaque directement à l’autonomie professionnelle des personnes enseignantes.
Des contre-pouvoirs affaiblis ou éliminés
Du même souffle, la FREUQ-CSQ dénonce avec la même vigueur la disparition du Conseil supérieur de l’éducation (CSÉ). La fédération y voit là l’élimination de contre-pouvoirs nécessaires au débat public, la réduction de la diversité des approches pédagogiques pourtant nécessaire selon les contextes et les circonstances et une orientation inquiétante de la recherche sur l’enseignement au Québec. La menace pesant sur le Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec (CTREQ) est tout aussi inquiétante et doit être dénoncée sans réserve. Relevons finalement que ce projet de loi vient entériner la disparition du Comité d’agrément des programmes de formation à l’enseignement (CAPFE), qui avait pour mandat de valider la qualité des programmes universitaires menant à l’obtention du brevet d’enseignant.
« Ce projet de loi s’inscrit dans la lignée du PL40, un projet de loi centralisateur, à l’idéologie comptable et aux effets démobilisateurs des citoyens du Québec envers le réseau de l’éducation. Faire taire les contre-pouvoirs est une attaque directe au principe de démocratie participative », a déclaré Vincent Beaucher, président de la FREUQ-CSQ.
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