« Dans une société libre et démocratique, il ne revient pas au pouvoir politique de donner des mots d’ordre à la police sur des questions opérationnelles », a dit la professeure Madeleine Pastinelli, présidente de la FQPPU. « Que le premier ministre s’attaque à la liberté d’expression des manifestant•es en appelant à une intervention des forces de l’ordre à leur encontre constitue un précédent dangereux et inquiétant. »
Rappelons qu’une juge de la Cour supérieure a rejeté mercredi une demande d’injonction déposée par deux étudiants de McGill, notamment parce qu’ils n’ont pas été en mesure de soutenir, par des faits, leur crainte subjective que des manifestant.es les ciblent et commettent des gestes violents à leur égard. La juge a aussi noté qu’aucune entrée du campus n’était entravée et que les examens se tenaient sans obstruction de la part des manifestant.es. Devant l’absence d’une preuve de menace quelconque pour la sécurité de quiconque, le tribunal a conclu que les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique des manifestant.es devaient l’emporter.
« Les campus universitaires sont, depuis toujours, des lieux où les idées se confrontent, parfois de façon vigoureuse », a déclaré la professeure Pastinelli. « La FQPPU a toujours défendu la liberté d’expression des membres de la communauté universitaire, et ce peu importe leur point de vue, dans la mesure où ils ne compromettent pas la sécurité d’autrui ».
Un message, un commentaire ?