Édition du 19 novembre 2024

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Santé

Infirmières praticiennes spécialisées

La FIQ salue ce pas de plus vers l’arrivée de 500 infirmières praticiennes spécialisées, mais éprouve certaines réticences

Au-delà de cet investissement de plus de 117 millions de dollars consenti au renforcement des soins de première ligne, la FIQ déplore le fait qu’il provient de contributions citoyennes imposées à la population du Québec lors du dernier budget du gouvernement libéral.

À la suite de l’annonce du ministre de la Santé, monsieur Yves Bolduc, de la création de 500 postes d’infirmières praticiennes spécialisées (IPS) au cours des prochaines années, la FIQ tient à saluer cette initiative attendue depuis fort longtemps.

« Bien entendu, la Fédération est en accord avec la création de ces nouveaux postes et a d’ailleurs toujours encouragé le développement de ce titre d’emploi. Un plus grand nombre d’IPS dans le réseau de la santé contribuera assurément à renforcer le service de première ligne offert à la population du Québec », mentionne Régine Laurent, présidente de la FIQ.

Au-delà de cet investissement de plus de 117 millions de dollars consenti au renforcement des soins de première ligne, la FIQ déplore le fait qu’il provient de contributions citoyennes imposées à la population du Québec lors du dernier budget du gouvernement libéral. Il importe de rappeler qu’une « contribution santé » fixe le déboursement de sommes annuelles par toutes les Québécoises et tous les Québécois, sans égard à leur revenu, de sorte que le gouvernement compte amasser 945 millions de dollars en 2012-2013. Ce nouveau fonds constitue, en fait, une taxe régressive qui pénalise grandement les familles et les personnes en situation de pauvreté. « Nous devons comprendre que cette taxe santé est là pour rester même si, dans le budget Bachand, elle n’est prévue que jusqu’en 2012 », déclare la présidente.

Dans le cadre de ce déploiement, le ministre Bolduc s’est rendu en Ontario afin de s’inspirer de ce qui est réalisé là-bas dans le réseau de la santé. « Le ministre devrait prendre aussi exemple sur l’Ontario pour l’ensemble des mesures qui touchent les professionnelles en soins, notamment celle fixant une limite au recours au personnel des entreprises privées de placement par les établissements publics de santé », ajoute madame Laurent. En effet, l’Ontario pénalise les établissements qui excèdent le maximum de 2 % des heures travaillées, prévu par la loi, pouvant servir à l’utilisation de personnel provenant du privé, alors qu’aucun encadrement législatif n’existe du côté du Québec.

« La bonne nouvelle, c’est que le ministre Bolduc semble avoir saisi que les infirmières ont une importance capitale dans le réseau public de santé. Ça ne pourra que nous servir dans le cadre de nos négociations avec le gouvernement. Peut-être fera-t-il preuve d’autant d’ouverture envers les 58 000 super professionnelles en soins de la FIQ à son retour à l’automne », conclut la présidente.

FIQ

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