« Les studios vendent du rêve aux travailleuses et aux travailleurs, mais derrière la façade, la réalité est tout autre. Ce n’est pas vrai que les gens doivent vivre ça seuls et c’est là qu’un syndicat comme la CSN peut agir comme porte-voix pour la collectivité », explique Caroline Senneville, présidente de la centrale syndicale.
L’offensive est lancée conjointement aux côtés de Game Workers Unite Montréal, une organisation de défense des droits et de promotion de la syndicalisation des travailleuses et des travailleurs de l’industrie du jeu vidéo partout dans le monde.
Après les années fastes de la pandémie, l’industrie du jeu vidéo a récemment connu des vagues de licenciements massifs, en plus d’offrir un milieu de travail que plusieurs jugent propice à l’épuisement professionnel. Notamment au banc des accusés, les périodes de crunch, ou de travail intense dans le développement d’un jeu vidéo.
« Nous pouvons transformer l’industrie pour qu’elle reflète nos priorités : faire du jeu vidéo un milieu humain où tout le monde se sent libre de créer et d’innover dans des conditions stables et dignes », ajoute Carolyn Jong, de Game Workers Unite Montréal.
« Le syndicat national du jeu vidéo assurera le développement d’une solidarité entre studios et d’un partage autour des enjeux communs du secteur. Ainsi, le syndicat tirera vers le haut les conditions de travail dans toute l’industrie », explique Annick Charette, présidente de la Fédération de la culture et des communications-CSN (FNCC-CSN).
Au Québec, l’industrie du jeu vidéo emploie quelque 15 000 personnes et génère annuellement 1.4 milliard de dollars.
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