Dans une lettre adressée au Premier ministre du Québec, Jean Charest, le directeur québécois des TCA demande que le gouvernement procède à la nationalisation des diverses formes de production énergétiques. Rappelant que dans les années soixante, « le gouvernement libéral de l’époque a sorti le Québec de l a grande noirceur », notamment en nationalisant l’électricité, il invite le gouvernement actuel à s’inspirer de ce grand projet dans l’exploitation des nouvelles ressources énergétiques.

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Voici le texte intégral de la lettre de M. Fortin :

Le 14 janvier 2011
Monsieur Jean Charest
Premier Ministre du Québec
Édifice Honoré-Mercier, 3e étage
835, boulevard René-Lévesque Est
Québec (Québec) G1A 1B4
Monsieur le Premier Ministre,

À la fin du mois de novembre dernier, nos délégués représentant plus
de 20,000 familles québécoises ont adopté la résolution suivante :
« Que le gouvernement du Québec nationalise toute forme de
production énergétique au Québec »

Dans les années 1960, le gouvernement libéral de l’époque a sorti le
Québec de la période de grande noirceur. Les politiciens de l’époque
ont initié une véritable révolution tranquille. Nous sommes alors
passés d’une société asservie à une société qui ne réclamait rien de
moins que d’être « Maître chez nous ».

Un demi-siècle plus tard, le Québec a su s’épanouir à un tel point qu’il
fait l’envie de ses voisins. De toutes les richesses collectives que le
Québec s’est dotées, la société d’État Hydro-Québec est sans l’ombre
d’un doute sa plus grande réalisation.

L’énergie, une ressource collective

Lorsque l’on parle de ressources naturelles, le Québec est une terre
d’abondance. De toutes ces richesses, certaines font partie d’un
créneau que je qualifierais de « stratégique ». Comme l’on dit
« l’énergie, c’est le nerf de la guerre ». Le Québec est à l’aube
d’exploiter de nouvelles ressources énergétiques. Nous réclamons
que le gouvernement du Québec nationalise « toute forme de
production énergétique », incluant l’énergie éolienne. Votre
gouvernement se dit favorable à la création de richesse. Notre
syndicat est aussi favorable à la création de richesse. La véritable
question est donc la suivante : À qui doit profiter cette richesse ?
Respectueusement soumis,

Jean-Pierre Fortin
Directeur québécois des TCA

Source : Syndicat national de l’automobile, de l’aérospatiale, du
transport et des autres travailleurs et travailleuses du
Canada (TCA-Québec-FTQ)