« En proposant une table de discussion, on a surtout l’impression que l’industrie cherche à faire durer le statu quo et à retarder encore une fois toute forme de changements dans les lois actuelles, comme la vieille Loi sur les mines qui a déjà fait l’objet de deux projets de loi. L’industrie a-t-elle des changements concrets à proposer pour resserrer les lois actuelles ou souhaite-t-elle encore et avant tout gagner du temps pour faire durer le statu quo ? Le public doit savoir où se loge l’industrie sur cette question. Après cela, on verra s’il est toujours pertinent de parler d’une table de discussion », affirme Ugo Lapointe de Québec meilleure mine !
La coalition Québec meilleure mine ! se questionne aussi sur le fait que l’industrie minière fasse la proposition d’une table de discussion à la suite de la divulgation du Bilan sur l’avenir minierde l’Institut du nouveau monde (INM), le 24 septembre dernier. « Comment comprendre le silence complet de l’industrie minière face aux nombreux constats que fait le bilan de l’INM en faveur de changements majeurs dans le secteur minier ? L’industrie cherche-t-elle à cacher ces constats, qui sont pourtant très clairs et qui confirment tout le travail et les revendications que nous menons depuis maintenant cinq ans ? », demande Me Nicole Kirouac, avocate et personne-ressource auprès du Comité vigilance de Malartic.
Le récent bilan de l’INM, auquel l’industrie affirme portant souscrire, confirme la nécessité de revoir « les pouvoirs indus » accordés à l’industrie minière par la Loi sur les mines. Il confirme également la nécessité d’assurer un plus grand contrôle environnemental des projets sur le territoire, ainsi que de la nécessité de placer « l’acceptabilité sociale » au-devant du free mining. Le bilan prône également beaucoup plus de transparence dans les redevances payées par chaque mine, ainsi que la mise sur pied d’un fonds souverain pour les générations futures. « Nous demandons à l’industrie de se prononcer clairement sur ces enjeux et de s’engager à soutenir des changements concrets dans les lois actuelles plutôt qu’à faire durer le statu quo plus longtemps », conclut Christian Simard de Nature Québec.
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