En effet, une grande part des sommes réallouées de cette politique repose sur les épaules des personnes étudiantes internationales et hors province des universités anglophones. L’UEQ s’inquiète qu’à un moment où le gouvernement de la Coalition Avenir Québec affirme vouloir réduire le nombre de personnes étudiantes anglophone à Montréal, il vienne transformer ceux-ci en pierre maitresse de leur politique de financement. L’UEQ met en garde le gouvernement qu’une diminution de la population étudiante anglophone, notamment par des hausses de droits de scolarité dissuasives, ne fera que placer les universités québécoises en situation de sous-financement.
Finalement, l’UEQ s’oppose à l’introduction de composantes de financement à la performance prétendant supporter la diplomation. Sans l’ajout de nouvelles sommes globales pour les universités, elle doute de l’engagement du gouvernement du Québec envers cet objectif. L’UEQ s’inquiète des mesures que les universités prendront pour tenter d’obtenir cette part de financement et des conséquences que celles-ci auront sur la communauté étudiante. Elle rappelle qu’elle ne tolérera pas que les personnes étudiantes fassent les frais des universités tentant d’obtenir ce financement coute que coute. L’UEQ rappelle que les expériences passées du gouvernement du Québec en matière de financement à la performance, notamment les « contrats de performance » institués par François Legault au début des années 2000, se sont soldées en échec retentissant.
Citation
« Il faut un certain culot pour présenter une politique de financement des universités sans annoncer de nouveaux investissements. Prendre de l’argent d’une université pour en payer une autre n’est pas une vision durable pour l’enseignement supérieur : c’est déshabiller Pierre pour habiller Paul » - Etienne Paré, président de l’Union étudiante du Québec
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