L’Intersyndicale des femmes est particulièrement préoccupée par la manière dont le CSF pourra s’acquitter de sa mission en étant privé de ses antennes régionales. Selon l’Intersyndicale, le travail réalisé sur le terrain par le CSF est essentiel afin d’avoir une bonne connaissance des réalités vécues par les femmes et de leurs conditions de vie.
La fermeture des quatre bureaux régionaux (Saguenay, Rouyn-Noranda, Montréal et Québec) et l’abolition de neuf postes imposeront dorénavant au CSF une structure complètement déconnectée de la réalité et des préoccupations des femmes. Elles seront ainsi privées d’actions susceptibles de contrer les discriminations et de réduire les inégalités dont elles sont encore victimes.
En affamant une institution vouée à la recherche et à la défense des droits des femmes, le gouvernement semble se donner comme objectif de démontrer l’inaction et l’inutilité du CSF. En ne lui donnant plus les moyens financiers pour remplir adéquatement sa mission, le gouvernement pourra ainsi justifier la fermeture du CSF.
Au nom des travailleuses de sept organisations syndicales, l’Intersyndicale des femmes exige le retour à l’intégralité des services offerts par le CSF. Avec des ressources humaines et financières adéquates, cet organisme doit pouvoir rendre les services auxquels les Québécoises sont en droit de s’attendre.
À propos de l’Intersyndicale des femmes
Créée en 1977, l’Intersyndicale des femmes représente près de 230 000 travailleuses syndiquées des secteurs public, parapublic et privé. Cette organisation est composée de représentantes de la condition des femmes de sept organisations syndicales : l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec -FIQ, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et le Syndicat de professionnelles et de professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).