Le président de l’AEFO, Rémi Sabourin, a déclaré : « L’AEFO doit se battre sur plusieurs fronts. D’une part, les conseils scolaires continuent à rejeter du revers de la main les préoccupations des enseignantes et enseignants franco-ontariens. D’autre part, le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, et le premier ministre Ford refusent de maintenir, entre autres, l’investissement pour les élèves à besoins particuliers. On a déjà vu de quelle façon le gouvernement Ford avait saccagé le programme de services destiné aux enfants autistes et à leur famille. Il est déplorable qu’il veuille maintenant s’en prendre à la réussite de nos élèves à besoins particuliers. Voilà pourquoi, entre autres, les membres de l’AEFO s’activent à préparer les piquets de grève. Ils sont prêts à utiliser les grands moyens pour lutter pour leurs droits et pour des conditions de travail favorables à l’apprentissage des élèves ».
Cette intensification des moyens de pression fait suite aux récentes rencontres des parties à la table centrale, lors desquelles, encore une fois, les discussions ont piétiné.
« Les conseils scolaires et le gouvernement semblent déterminés à se braquer contre toute possibilité d’avancement dans les discussions. À titre d’exemple, les conseils scolaires maintiennent des retranchements aux conditions de travail des enseignantes et des enseignants. Pour sa part, le gouvernement continue à déclarer que les négociations ne portent que sur les salaires et les avantages sociaux. Nous lui avons pourtant expliqué maintes et maintes fois que les enseignantes et enseignants franco-ontariens, qui ont à cœur le succès de leurs élèves, lui demandent aussi de réévaluer certaines décisions comme l’augmentation de la taille des classes, l’obligation de suivre des cours en ligne, auxquelles vient s’ajouter le refus d’octroyer le même financement qu’en 2017 à l’enfance en difficulté et aux élèves ayant des besoins particuliers. La phase 3 vise à faire comprendre au gouvernement et aux conseils scolaires que nous ne pouvons pas nous regarder dans le blanc des yeux indéfiniment. »
Par ailleurs, c’est la première fois depuis la création des conseils scolaires francophones, en 1997, que l’AEFO se voit dans l’obligation de déclencher un mouvement de grève d’une telle envergure. Le président de l’AEFO, Rémi Sabourin, a déclaré : « Les revendications des enseignantes et enseignants dépassent largement le cadre habituel des négociations. Un grand nombre de parents et d’élèves, de citoyennes et de citoyens s’inquiètent aussi de la réelle possibilité d’une détérioration de notre système d’éducation francophone. Nous souhaitons ardemment que le gouvernement et les conseils scolaires ne restent pas sourds à ce mouvement social et syndical historique. »
L’AEFO comprend que des mouvements de grève peuvent perturber le quotidien des parents d’élèves franco-ontariens et leur demande de comprendre qu’il s’agit d’une action syndicale dont le but est, entre autres, de lutter contre la détérioration du système d’éducation. Les sites de piquets de grève seront affichés sur le site web de l’AEFO dans les prochains jours. Pour consulter les consignes de la grève du zèle : www.ensemblepouragir.ca.
L’AEFO compte environ 12 000 membres et représente les enseignantes et les enseignants des écoles élémentaires et secondaires de langue française de l’Ontario, tant catholiques que publiques, en plus du personnel professionnel et de soutien œuvrant dans différents lieux de travail francophones.
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