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Services publics

Journée mondiale des services publics - Le SISP réaffirme l'importance des services publics québécois

MONTRÉAL, le 23 juin 2015 - Le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) souligne aujourd’hui la Journée mondiale des services publics. Alors que les compressions imposées par le gouvernement Couillard causent des reculs à tous les niveaux du secteur public, le regroupement syndical tient à réaffirmer l’importance de services publics accessibles et de qualité pour la population québécoise.

Après un peu plus d’un an au pouvoir, force est de constater l’échec du gouvernement libéral à atteindre le déficit zéro sans diminution de service à la population. « Pas plus tard que le mois dernier, nous apprenions l’abolition d’une dizaine de postes, principalement en travail social, avec la réorganisation du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal. En Mauricie, la Commission scolaire de l’Énergie annonce l’élimination de 29 postes, entre autres des employés de soutien et des professionnels. Dans le réseau des Centres locaux d’emploi, c’est 368 postes qui ont été abolis la semaine dernière. Chaque fois, ce sont les personnes plus vulnérables qui sont laissées à elles-mêmes. Pendant ce temps, nous avons un ministre à Québec qui se félicite d’avoir réduit le personnel de la fonction publique de 486 personnes cette année. C’est tout simplement inacceptable », dénonce Louise Chabot, porte-parole du SISP.

Ces compressions sont d’autant plus inexcusables pour le regroupement syndical alors que le gouvernement prévoit des surplus à l’exercice financier 2015-2016. Le deuxième budget Leitao prévoit en effet que les versements au Fonds des générations passeront de 800 millions en 2014 à 1,5 milliard de dollars en 2015, pour atteindre près de 3,5 milliards de dollars en 2019. « Une fois le déficit zéro atteint, les ministres Coiteux et Leitao font le choix de mettre des gens à la porte, de diminuer les services à la population, pour accélérer le remboursement de la dette et préparer leur réélection. Pour ce gouvernement-là, l’assainissement des finances publiques n’est qu’un prétexte, ils ne cherchent ni plus ni moins qu’à réduire la taille de l’État au nom d’une idéologie néolibérale », fulmine Louise Chabot.

Mettre à pied des femmes et des hommes qui œuvrent chaque jour dans le secteur public, c’est notamment mettre en péril la santé de la population, l’éducation des jeunes et la sécurité de nos infrastructures. Au contraire, le SISP soutient qu’investir dans les services publics est bénéfique pour la société. Une étude réalisée par l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) et commanditée par le SISP révélait que 60 % des ménages reçoivent plus en services que ce qu’ils paient en impôts et en taxes. L’effet redistributif des services publics est aussi constaté à l’égard des sexes. Alors que les femmes représentent 50,4 % de la population, elles reçoivent 52,3 % des services publics. Les entreprises bénéficient également des services de l’État. En 2008, elles ont reçu plus de 7 milliards en subventions des gouvernements, dont 85 % proviennent directement du niveau provincial.

3,8 milliards de dollars en propositions progressistes pour les finances publiques

Pour le SISP, l’austérité est loin d’être une fatalité. L’organisation dispose d’un plan de financement des services publics réunissant une dizaine de propositions totalisant plusieurs milliards de dollars d’économies ou de revenus supplémentaires. À titre d’exemple, le gouvernement du Québec pourrait épargner 1 milliard en créant un régime entièrement public d’assurance médicaments et en centralisant ces achats. Le SISP estime également que le gouvernement aurait pu obtenir 200 millions supplémentaires en ajoutant un palier d’imposition de 28 % sur les revenus de 250 000 $ et plus. Le plan de financement des services publics du SISP peut être téléchargé ou consulté en ligne à www.sisp.qc.net/financespubliques.

« Les services publics contribuent au mieux-être de la population québécoise et sont un investissement rentable pour son économie. Nous demandons au gouvernement libéral de mettre de côté son penchant idéologique et d’étudier avec sérieux les propositions novatrices qui lui sont soumises. Il est grand temps de reconnaître la valeur de ces services et de leur accorder un financement adéquat », conclut la porte-parole.

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