Les étudiantes et les étudiants demandent au gouvernement de reconnaître la valeur du travail effectué lors des stages en accordant un salaire à l’ensemble des stagiaires. À l’heure actuelle, la majorité des stages non-rémunérés sont dans des domaines où l’on retrouve traditionnellement plus de femmes.
« La salarisation c’est une question de reconnaissance du travail, mais aussi d’équité entre les sexes. Ce n’est pas normal que les stages en travail social, en éducation à la petite enfance, en enseignement, en soins infirmiers ou en pratique sage-femme ne soient pas rémunérés, alors que ceux en ingénierie, en droit et en architecture le soient », affirme Anaïs Chénel-Trudelle, coordonnatrice du METSUL (Mouvement des étudiant·e·s en travail social de l’Université Laval).
« Le gouvernement refuse de reconnaître la valeur du travail accompli gratuitement par ces femmes, alors que l’on sait très bien qu’il est plus qu’essentiel, comme la pandémie nous l’a démontrée. C’est vraiment deux poids, deux mesures. », continue-t-elle Récemment, des mesures financières ont été mises en place dans quelques domaines d’études, or les montants ne pallient pas à la précarité étudiante et ne représentent aucunement une réelle reconnaissance du travail accompli. Selon Julie Bonin, étudiante au baccalauréat en travail social, « les bourses créées par le gouvernement sont plus qu’insuffisantes pour permettre aux étudiantes et aux étudiants de couvrir leurs frais de scolarité et leurs dépenses quotidiennes sans avoir à cumuler un emploi rémunéré en plus de leur stage aux heures souvent longues et exigeantes ».
Signé par le Collectif SPTS (Un salaire pour toustes les stagiaires) – Capitale Nationale
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