La manifestation s’est arrêtée devant les bureaux d’une des collègues de M. Coiteux, la ministre de l’Économie et députée de St-Henri-St-Anne, Dominique Anglade, pour souligner l’inaction du gouvernement libéral vis-à-vis des droits des locataires. « Nous profitons de la Journée des locataires pour rappeler au gouvernement qu’il doit protéger les plus démunis par des mesures comme le contrôle obligatoire des loyers plutôt que de les appauvrir et les précariser avec des mesures comme le dépôt de garantie » plaide la porte-parole du RCLALQ, Isabelle Monast-Landriault.
Assez d’être mal-logé-e-s !
Selon le RCLALQ, les enjeux de logement n’ont jamais été aussi préoccupants. « Le vieillissement du parc locatif crée des problématiques de salubrité et de sécurité, les prix des loyers augmentent beaucoup plus vite que les revenus des locataires et la frénésie des conversions de logements en copropriétés ne ralentit pas » explique la porte-parole du RCLALQ. Les manifestant-e-s se sont d’ailleurs arrêté-e-s devant les bureaux d’un promoteur de condos pour protester contre la gentrification des quartiers et les ravages causés par la conversion d’appartements locatifs en condominiums.
Le RCLALQ constate que ce sont surtout les ménages les plus vulnérables, victimes de discrimination et de la cherté des loyers, qui se trouvent contraints de louer des logements en mauvaise condition. « La règlementation actuelle est clairement désuète : des milliers de locataires vivent avec des problèmes d’insalubrité et sont étranglé-e-s par les augmentations de loyers années après années » explique Mme Monast-Landriault. La porte-parole rappelle que les loyers ont augmenté en moyenne de 47 % au Québec entre 2000 et 2015.
Des solutions concrètes et reconnues
Selon le RCLALQ, M. Coiteux a le devoir de permettre aux locataires de trouver justice face aux abus des propriétaires. « Des mesures comme l’instauration d’un contrôle universel et obligatoire des loyers, l’adoption d’un code du logement provincial, l’encadrement de la recherche de logement, des mesures de protection du parc locatif et une meilleure accessibilité à la Régie du logement permettraient aux locataires de se loger dans le respect de la dignité humaine » déclare la porte-parole.
La déclaration Assez d’être mal-logé.e.s ! du RCLALQ a été appuyée par 316 organismes à travers le Québec. « Le nouveau ministre ne peut pas ignorer ce fort appui : il doit agir dès maintenant pour répondre aux besoins criants des 1 300 000 ménages locataires du Québec. »