– Transformer le Fonds des générations en un Fonds de stabilisation des finances publiques ;
– Réinstaurer la taxe sur le capital des institutions financières ;
– Négocier à la baisse le prix des médicaments payés par le gouvernement ;
– Instaurer des mesures d’écofiscalité.
« À l’aube de la mise à jour économique du Ministre des finances, il faut être réaliste et se rendre à l’évidence : les coupures et l’austérité plongent le Québec dans le marasme économique. Le Québec et toutes ses régions attendent des mesures de relance », juge Andrés Fontecilla, président et porte-parole de Québec solidaire.
Revoir les objectifs du Fonds des générations
« Suspendre cette année le versement de 1,6 milliards prévus au Fonds des générations permettrait d’annuler la majorité des coupures annoncées. Cela assurerait en outre un financement adéquat des organismes d’aide au développement économique dans nos régions, des leviers de création d’emplois indispensables que le gouvernement a annulés avec son pacte fiscal avec les municipalités. Il faut aussi revoir l’utilisation de ce Fonds, qui serait renfloué en période de surplus, mais servirait lorsqu’il y a difficultés budgétaires, à éviter les suppressions des postes dans les services publics en région, occupés à 75% par des femmes. Le Fonds trouverait ainsi une vocation différente, pour devenir un Fonds de stabilisation des finances publiques. Pourquoi se priverait-il de cet outil de stimulation économique ? », se demande le président solidaire.
Lutter contre les vrais gaspillages et introduire une fiscalité verte
« S’ils veulent réellement lutter contre le gaspillage, messieurs Coiteux et Leitao devraient plutôt regarder du côté du prix de nos médicaments et des cadeaux fiscaux aux Banques. On parle d’une somme oscillant entre 1.8 et 2.6 milliards dont ils pourraient se doter chaque année au lieu d’aller fouiller dans les poches des parents, dans l’aide-sociale ou dans l’intégration à l’emploi », avance Amir Khadir, député de Mercier.
« Par ailleurs, les prochaines orientations fiscales du gouvernement doivent contenir des éléments d’écofiscalité comme c’est le cas dans la majorité des pays industrialisés. J’espère que cela sera au coeur des recommandations de la Commission Godbout qui pourrait par exemple suggérer au gouvernement d’encourager une fiscalité qui décourage les dommages à l’environnement, qui incite à un comportement écologique et qui incite à l’innovation dans les énergies propres », conclut le député solidaire.