Des groupes de femmes unissent leur voix lors d’une conférence de presse qui se tiendra le 7 mars à 10h au Centre des travailleuses et travailleurs immigrants pour mettre en lumière les conséquences genrées de l’absence de statut d’immigration et pour exiger que le programme de régularisation en cours de création ne laisse pas les femmes derrière.
Selon elles, lorsque les femmes sont titulaires d’un statut d’immigration temporaire l’une des principales causes menant à la perte de statut, c’est la violence. Chaque année, des femmes se font retirer le parrainage par leur conjoint violent, elles sont illégalement congédiées de leur emploi parce que leur employeur ne respecte pas les lois ou elles quittent d’elles-mêmes leur poste pour fuir le harcèlement sexuel qu’elles subissent sur leur milieu de travail.
« Je suis venue avec un statut de travailleuse et un permis de travail fermé. Je sais que si un jour ma mère ou mes sœurs viennent dans les mêmes conditions, peu importe leur employeur, elles vivront la même chose que moi. Le problème est systémique. » - Benita Martinez
« Confiantes de trouver refuge et protection, les femmes migrantes se trouvent confinées sans droit à dénoncer les agressions sexuelles qu’elles ont vécues. Nous voulons plus que juste des promesses de la part du gouvernement, nous voulons de l’action ! C’est dans la rue que nous reconstruisons ce qui a été détruit » - Rita Acosta
« Alors que des milliers de personnes sont arrêtées à nos frontières, nous ne pouvons pas ignorer les raisons qui poussent les gens, en particulier les femmes, à quitter leur pays d’origine. Le Canada est complice de cette migration forcée par son implication dans les guerres, la dégradation de l’environnement provoqué par ses multinationales minières et de l’inégalité de ses échanges avec les pays du sud. » - Marie Boti
« Nous exigeons la régularisation pour toutes les personnes sans statut et la remise en liberté immédiate de toutes les femmes détenues qui souffrent, isolées dans une prison loin de leur famille et de leurs proches. » - Samira Jasmin
« Le droit à la sûreté, à l’intégrité et à une vie digne devrait être garanti et prévaloir, peu importe le statut d’immigration. » - Olga Houde
Toutes exigent que le programme de régularisation qui sera dévoilé sous peu par le fédéral soit véritablement inclusif, notamment qu’il ne discrimine personne en raison de son statut d’emploi.
Quoi : Conférence de presse de travailleuses sans statut et leurs alliés. Les personnes qui prennent la parole sont :
Nina Gonzalez, Comité des porte-paroles du Centre des travailleuses et travailleurs immigrants (CTTI) pour la régularisation et Alliance internationale des migrants (IMA)
Marie Boti, Femmes de diverses origines et Alliance internationale des femmes
Benita Martinez, Comité des femmes de l’Association des travailleuses et travailleurs d’agence de placement (ATTAP)
Rita Acosta, Mouvement contre le viol et l’inceste
Samira Jasmin, Porte-parole de Solidarité sans frontières
Loreto Morales, Alliance canadienne pour la justice de genre dans la migration
Susana Ponte-Rivera, Écho des femmes de la petite patrie
Olga Houde, Clinique des solutions justes
Où : Centre des travailleuses et travailleurs immigrants (CTTI),
4755 avenue Van Horne, Bureau 110, H3W 1Y9, (Metro Plamondon)
Quand : Mardi, le 7 mars 2023, à 10h00
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