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Investissement en petite enfance - Un premier pas tardif, mais encore un manque de cohérence, selon la FIPEQ-CSQ

MONTRÉAL, le 6 nov. 2020 - La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) salue l’annonce d’investissement de 50 M$ en petite enfance par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, mais déplore une annonce à la pièce qui arrive tardivement et qui est loin d’égaler le transfert de fonds au Québec de 137 millions $ annoncé le 8 octobre dernier par le gouvernement fédéral pour les services éducatifs sécuritaires à la petite enfance.

« Nos membres sont au front sans prime depuis le 16 mars dernier avec des tâches de désinfection et de nettoyage toujours croissantes. Nous souhaitons maintenant nous assurer que cette somme servira réellement à décharger les intervenantes en petite enfance. Nous aurions évidemment apprécié que cette annonce vienne beaucoup plus tôt pour les soutenir », explique la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.

La répartition des sommes annoncées dans un bulletin émanant du ministère de la Famille doit être questionnée, car les premières informations sur la distribution de cette aide financière démontrent que les milieux familiaux recevront presque deux fois moins par enfant que les CPE et les garderies privées subventionnées.

La FIPEQ-CSQ déplore par ailleurs que l’annonce soit muette sur les nombreuses problématiques vécues sur le terrain en raison de la pandémie de la COVID-19 et démontre encore une fois que le gouvernement du Québec peine à déployer une vision cohérente pour le réseau de la petite enfance. Par exemple, dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur, les employés conservent leur traitement salarial dans les situations suivantes :

 En isolement sur ordre de la santé publique, avec ou sans symptôme ;

 En isolement identifié comme contact d’un cas confirmé par les autorités de santé publique ;

 En isolement par l’employeur au regard de symptômes apparents ;

 En attente des résultats de son test de dépistage COVID-19 avec ou sans symptômes.

Dans le réseau de la petite enfance, ces situations ne sont pas rémunérées par l’employeur. Cela s’ajoute à une diminution récente des conditions de travail en milieu familial lors de fermetures liées à la santé publique.

« Alors que nos membres doivent intervenir toute la journée à moins de deux mètres des enfants et qu’elles sont donc davantage à risque que d’autres corps d’emploi, elles ont des règles plus restrictives pour l’accès à leur rémunération », dénonce Mme Grenon.

« Nous avons eu de nombreuses discussions avec le ministère de la Famille au cours des dernières semaines pour lui faire part des problématiques vécues sur le terrain. Nous demandons au ministre de la Famille de déposer un plan d’ensemble pour répondre aux préoccupations des intervenantes en petite enfance », termine Mme Grenon.

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