Information sur la Côte d’Ivoire pour les élus et les médias
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Date Ven 15:11
Message 24 sur 29 < >
Monsieur Mauril Bélanger, député
Chambre des communes
Ottawa
Monsieur,
J’ai eu l’occasion de vous serrer la main hier soir à l’occasion de la fête nationale de la Côte d’Ivoire, à l’Hôtel de Ville d’Ottawa. Je portais un chandail « Libérez Gbagbo ». Comme je vous le disais, je suis en mesure de démontrer que Laurent Gbagbo a remporté l’élection de 2010 en Côte d’Ivoire. Beaucoup de gens sont de mon avis. Tous les observateurs africains qui étaient présents le 28 novembre 2010 sont de mon avis. Thabo Mbeki est de mon avis. Ce n’est pas parce que des gens mentent, y compris dans les officines de l’ONU, et que d’autres ignorent tout du dossier que ce que j’affirme est faux.
Vous avez dû remarquer, hier soir, que les propos de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire n’ont pas soulevé les passions. À vrai dire, très peu de gens l’ont écouté. Pourquoi ? Parce qu’il ne faisait que débiter les balivernes du dictateur et tyran aujourd’hui aux commandes de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara. Aucun Ivoirien présent hier soir ne croit ce que raconte cet homme. Un plus grand nombre d’Ivoiriens encore, probablement dix fois plus, n’ont même pas voulu se déplacer tellement ces mascarades les dégoutent.
À l’inverse, vous avez dû vous apercevoir que mon chandail n’a pas du tout irrité la foule. Au contraire, les gens souriaient et me faisaient de petits signes discrets d’approbation, y compris [identité à protéger], qui a été le premier à lever le pouce pour saluer mon message.
Savez-vous combien les Ivoiriens ont souffert et souffrent encore aux mains de Ouattara l’usurpateur et le terroriste ? La guerre civile a commencé en 2002 en Côte d’Ivoire. Pas en 2010. Pendant tout ce temps, les rebelles au service de Ouattara ont massacré des dizaines de milliers d’Ivoiriens. À la fin, aidés par la France et d’autres pays, y compris le Canada, ils ont capturé Laurent Gbagbo, un homme de paix et un grand démocrate, qui n’a strictement rien à se reprocher et qui n’a fait que ce que tout homme d’État et tout citoyen doit faire : respecter la Constitution, les lois et les institutions de son pays devant un complot de la « communauté internationale », c’est-à-dire, en réalité, un complot de quelques pays arrogants qui pensent avoir le droit divin de gouverner le monde et qui sont sur le déclin.
Je vous invite donc à vous renseigner un peu sur la Côte d’Ivoire. J’aimerais que vous et vos collègues cessiez de cautionner les atrocités commises par Ouattara et ses bandits. Je vous donne ci-dessous, pour ce faire, quelques liens avec des documents qui ne devraient laisser aucun doute dans votre esprit. Prenez le temps au moins de regarder le diaporama, qui vous donnera une vue d’ensemble de la question.
Je tiens à vous dire en terminant que je me suis rendu personnellement, à mes frais et sans l’aide de personne, jusque dans les camps de réfugiés ivoiriens au Ghana, en 2011. J’y ai fait beaucoup de rencontres. La quasi-totalité des gens que j’ai dû laisser là-bas y sont encore. Ils ont tout perdu. Leurs maisons ont été saccagées et leurs biens, volés. Forcés à l’exil, ils mangent le même riz et les mêmes haricots tous les jours et dorment sous des tentes qui prennent l’eau, à même le sol. D’autres sont demeurés prisonniers en Côte d’Ivoire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils n’appartenaient pas à la bonne ethnie ou au bon parti politique. Est-ce le genre de valeurs et de démocratie que le Canada veut promouvoir ? Est-ce bien ce que vous défendez au Parlement d’Ottawa ? J’ose espérer que ce n’est pas le cas.
Veuillez recevoir, Monsieur le Député, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Bernard Desgagné
Gatineau, Québec