« Après notre dernière convention collective de six ans, nous avons un grand rattrapage à faire en raison de l’inflation. Il faut s’assurer d’attirer et de maintenir le personnel nécessaire dans notre secteur spécialisé », affirme Michael Durand, le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran. Ce dernier ajoute que la cadence à l’usine est déjà élevée chez cet important fournisseur d’Airbus pour les systèmes d’atterrissage. Les offres patronales sont malheureusement bien en deça de ce qui permettrait d’accomplir ce travail de rétention du personnel, ce qui est pourtant névralgique pour l’avenir de l’usine de Mirabel qui compte quelque 130 syndiqué-es. Le régime de retraite n’est vraiment pas à la hauteur de ce qui se fait dans l’industrie et la couverture d’assurance collective est également moins généreuse que chez les compétiteurs.
« La CSN est fière de représenter de plus en plus de travailleuses et de travailleurs de l’aéronautique. C’est un secteur d’avenir, pourvu que la voix de celles et ceux qui construisent les avions soit entendue », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.
« C’est incompréhensible qu’une multinationale française de haute technologie ne puisse pas maintenir ou même améliorer le pouvoir d’achat de ses employé-es », ajoute Louis Bégin, président de la FIM-CSN.
« Les syndicats de la région sont solidaires avec les syndiqué-es de Safran. Leur réussite va donner un signal pour les autres entreprises », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides - CSN.
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