La dernière note socio-économique de l’IRIS s’appuie entre autres sur les dernières données de 2014 de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Celles-ci réitèrent qu’il est catastrophiste d’affirmer qu’un choc démographique attend le Québec, un argument maintes fois utilisé pour remettre en cause la pérennité des services publics. « Quand on observe le portrait avec le dernier scénario de l’ISQ, on remarque que le bassin de population active diminuera d’ici 2030 d’un peu plus de 100 000 personnes plutôt que de 500 000. Ce nombre se mettra ensuite à croître à nouveau jusqu’à 2050 », affirme Guillaume Hébert, chercheur à l’IRIS et auteur de la note.
De plus, il a été défendu, entre autres par le CIRANO, que le vieillissement de la population rendrait insoutenable l’augmentation des dépenses en santé, les portant jusqu’à 13,5% du PIB. Or, le vieillissement ne jouera pas un rôle déterminant à lui seul dans l’évolution des coûts de la santé puisqu’il ne contribuera pour 1,28% dans l’augmentation des dépenses de santé..
L’augmentation du nombre de personnes âgées requiert néanmoins l’ajustement des politiques publiques. « La priorité devrait être d’éviter les gaspillages et les autres dysfonctionnements qui grèvent les ressources disponibles et qui nuisent à la santé. Les nouveaux médicaments qui n’apportent aucun bénéfice thérapeutique ou encore le phénomène de surdiagnostic qui a pour effet de considérer malades des bien portants peuvent être limités, ce qui dégagerait des ressources pour des besoins plus urgents, affirme Guillaume Hébert.
Parmi les pistes à privilégier, l’accroissement des services de santé à l’intention des personnes âgées devrait permettre de garantir des milieux de vie décents où les ces personnes ne sont jamais laissées à elles-mêmes.
Quels sont les impacts du vieillissement de la population ? est disponible gratuitement sur : www.iris-recherche.qc.ca.
La FIQ a participé au financement de ce rapport de recherche.