Édition du 5 novembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Hommage à Monsieur Gabriel Nadeau-Dubois

Autant de citoyennes et de citoyens se réappropriant les seuls moyens qu’il nous reste dans notre démocratie parlementaire : La Rue. Ceci, afin d’exprimer le ras-le-bol généralisé envers cette politique usée dans laquelle domine la cupidité des décideurs se pavanant comme des évangélistes possédant la parabole juste que le prophète a susurré à leur oreilles individuellement et au moment opportun mais que personne ne comprend !

Le 11 août 2012

Autant de militantes et de militants se rassemblant depuis les quatre coins du Québec depuis autant de mois de dures batailles au simple appel, sur les réseaux sociaux le plus souvent, des fédérations étudiantes ainsi que de leur illustre porte-parole de la CLASSÉ :Gabriel Nadeau Dubois, orateur hors-pair, militant dans l’âme et surtout incorruptible, arme la plus noble qu’un être humain puisse posséder dans ces temps de désillusion face à la chose politique. Ces femmes et ces hommes, dis-je, convergeant par centaines de milliers les 22 de chaque mois, au Parc Émilie Gamelin chaque soir, et ce, depuis maintenant plus de 112 jours de résistance à l’intransigeance des instances compétentes dépassées par autant de présence citoyenne. Ces Héraut crient, chantent et tapent de la casserole afin que cet hymne à la démocratie puisse retentir aussi loin que possible, non pas pour conscientiser ces bonzes apathiques siégeant à l’Assemblée Nationale mais bien pour solliciter le réveil de la masse silencieuse (celle dont Charest se réclame pour son 4ième mandat) reclus dans le confort de l’indifférence, comme le dit l’expression populaire de chez nous.

Autant de solidarité entre les associations étudiantes afin de parler d’une seule et même voix avec la CLASSÉ à leur côté pour résister à ces chacals du pouvoir n’hésitant devant rien pour créer la controverse et la désinformation. Le mépris de ce gouvernement envers cette jeunesse se réclamant de justice, fraternité, entraide, résistance et camaraderie sont autant de gestes inconnus par ces chasseurs de têtes politiques assoiffés du pouvoir de décider seuls et, de grâce, sans le peuple, qu’ils perçoivent comme une entrave à leurs desseins machiavéliques, qu’ils appellent programme électoral.

Autant de coups reçus (dont j’en suis) de bousculades mais surtout de gestes provocateurs injustifiables devant des jeunes adultes se présentant, mains nues, face à cet arsenal militaire, n’hésitant pas à brandir les gaz lacrymogènes, le poivre de Cayenne(en format extincteurs gros volume), les bombes assourdissantes et la brutalité de façon délibérée et sans égard aux dommages physiques et, plus dommageable encore, à l’empreinte psychologique dans notre mémoire collective que laissera pour longtemps les forces de répressions du régime Charest .Des arrestations massives de plus de 3000 personnes à ce jour, c’est l’opération de répression la plus ambitieuse provenant d’un régime depuis la rébellion des Patriotes de 1837-1838. C’est à coup sûr, l’étincelle qui a réanimé les vieilles et vieux routards de l’idéal démocratique, enfoui profondément dans notre cortex ancestral. Nous nous sommes rappelé alors, d’octobre 1970, puis du sommet des Amériques en 2001, puis tout récemment, du G-20 de Toronto. C’est alors que nous avons rejoint notre jeunesse et à leur côté, avons tenu tête aux Robots Cops de la SQ. Nous, les quinquagénaires (dont je suis), sexagénaires, septuagénaires et quelques amis à moi, octogénaires avons répondu à cet appel, en ce moment crucial de notre histoire. Il n’était pas question de laisser nos enfants et nos petits -enfants de la patrie se faire appâter par ces monstres. Il nous apparut alors que nous ne pouvions laisser toute ces cruautés policières ordonnées par cette poignée de vautours que l’on appelle, à tort, conseil des ministres, s’emparer, par ailleurs, du pouvoir médiatique (Québécormédia et Powercorporation) dans le seul but de mater l’expression des forces vives ; celle qui forgera le Québec de nos rêves.

Gabriel Nadeau-Dubois, ainsi que l’ensemble les camarades qui se battent, avec bravoure, depuis février, pour le bien commun du Québec, sachez que nous vous devons tellement de gratitude pour ce réveil brutal, mais comment générateur, redonnant espoir dans notre lutte sans merci pour notre combat contre le néolibéralisme ici comme ailleurs. Quel honneur se présenterait à moi, que de tenir le glaive à vos coté, Monsieur Nadeau-Dubois, dans cette longue marche contre les Charest, Legault et Marois de ce monde.

M. Jean Léger, militant de Ste-Scholastique-de-Mirabel, Qc.

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