« Une solution imposée par le gouvernement, que ce soit par loi spéciale ou décret, ne ferait qu’envenimer les relations de travail. Le gouvernement doit rappeler aux associations patronales qu’elles ont le devoir de négocier de bonne foi, ce qui semble avoir fait sérieusement défaut jusqu’ici », affirme Andrés Fontecilla, président et porte-parole de Québec solidaire.
La partie patronale a déposé à la dernière minute une offre qui consiste à imposer des reculs majeurs aux travailleur-ses, entrainant ainsi le secteur dans un affrontement sans précédent depuis près de 30 ans.
« Les demandes patronales en matière de flexibilité des horaires de travail heurtent de plein fouet la conciliation famille-travail et reviennent à diminuer les salaires des travailleurs-es. Elles sont inacceptables », ajoute Monsieur Fontecilla.
Les associations patronales exigent des concessions franchement exagérées de leurs employés-es alors même que l’industrie de la construction dégage des profits évalués à 3 milliards $ par année.
« On se serait franchement attendu à une autre attitude de la part d’un patronat qui a fait preuve d’une grande complaisance à l’égard de la corruption qui sévit parmi les plus gros joueurs au sommet de l’industrie de la construction. Il ne faut pas oublier que dans toute cette histoire, celles et ceux qui se sont fait flouer et paient aujourd’hui pour la facture élevée de la corruption, c’est le public et les honnêtes travailleurs-es », remarque Amir Khadir, député de Mercier.
« La force et la qualité du travail effectué dans la construction du Québec sont unanimement reconnues. Toute nouvelle entente devrait améliorer les conditions de travail et l’attractivité de ces emplois. C’est comme cela qu’il faut envisager l’avenir des différents secteurs de notre économie, y compris la construction : la qualité et la force du secteur et non pas uniquement les profits déjà fort appréciables des grands propriétaires d’entreprises" conclut Françoise David, députée de Gouin.