« Nous traversons actuellement notre 11e mois de grève et, vraisemblablement, l’employeur ne semble pas encore comprendre les messages de nos membres. Malgré le rejet d’une série d’offres que nous considérons toujours inacceptables, il s’entête à nous déposer sensiblement le même document que nous ne pouvons que rejeter. Cette fois-ci, nous l’avons rejeté à 99 % et nous espérons que ce message sera pleinement reçu à sa juste valeur », de préciser Éric Caron, président du SSPCA-CSN.
Le dernier dépôt de Mapei impose toujours des reculs jugés inacceptables par le syndicat, notamment l’abolition pure et simple de leur ancienneté. Rappelons que le 24 août dernier, en pleine grève, 43 travailleurs ont été licenciés au même moment où l’employeur laissait entendre qu’il désirait procéder à des investissements de l’ordre de 10 millions de dollars dans son usine lavalloise.
« Mapei pensait être en mesure de casser la solidarité de ses travailleurs mais force est de constater que sa stratégie est un cuisant échec. Les membres se galvanisent toujours plus solidement autour de leur simple et unique revendication, celle de se faire respecter. Si l’employeur comprend bien le message qui lui est envoyé, il va finir par déposer des offres qui vont refléter la reconnaissance à laquelle les salarié-es ont droit. Le SSPAC-CSN lutte depuis près d’un an et pour nous, ils méritent toute notre estime. Nous serons fièrement debout et solidaires à leurs côtés, jusqu’à la fin de ce conflit », de déclarer Alain Lampron, président de la FIM-CSN
Fabriquant de colles et de produits chimiques pour le bâtiment, Mapei est une multinationale possédant 59 usines de production réparties dans plus de 28 pays.