Le côté moins reluisant de la médaille
« D’un côté, nous avons une organisation qui ne cesse de vanter le travail de ses employé-es et leur rôle essentiel, notamment le 17 novembre dernier alors que l’organisation recevait la Médaille de l’Assemblée nationale. De l’autre côté, nous, ces mêmes employé-es, faisons face à un employeur qui nous manque de respect et qui ne met actuellement aucun effort dans le renouvellement de nos conditions de travail », commente Simon Poulin, porte-parole des Syndicats unis d’Héma-Québec-CSN et président du Syndicat des techniciens(nes) de laboratoire de Héma-Québec (CSN).
En effet, malgré le fait que les négociations durent depuis plus de deux ans, ce n’est que le 5 novembre dernier qu’Héma-Québec a finalement fait un dépôt patronal. La dernière augmentation salariale des employé-es d’Héma-Québec date ainsi du 1er avril 2018 et fut, elle aussi, obtenue après 42 mois de négociations. Rappelons que la convention actuelle est échue depuis 31 mars 2019.
« Alors que le système de santé est fragilisé et que la pénurie de main-d’œuvre se poursuit dans de nombreux secteurs, on comprend bien mal la stratégie d’Héma-Québec. Les 500 employé-es en négociation ont tous à cœur leur travail ; il nous semble que la moindre des choses, c’est de pouvoir l’exercer avec une convention collective dûment négociée et qui reconnaît notre apport quotidien. On ne demande pas la lune, on demande qu’il y ait, de la part de l’employeur, un réel engagement dans une négociation qui s’étire inutilement », ajoute Simon Poulin.
« Héma-Québec ne pourra pas continuellement miser sur son image et reléguer à l’arrière-plan les relations de travail désastreuses qu’elle entretient avec celles et ceux qui lui permettent de réaliser sa mission. Comme organisation, elle a une responsabilité de respecter et écouter les employé-es dévoués et engagés sur lesquels elle peut compter jour après jour. On invite l’employeur à accélérer la négociation. Son attitude n’est pas digne d’une telle organisation et les gestionnaires responsables de cette stratégie doivent faire un examen de conscience », dénonce Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
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