« Il est temps de mettre fin au pouvoir absolu et arbitraire du gouvernement sur la fixation du salaire minimum. Le processus de fixation du salaire minimum est opaque et antidémocratique, au grand bonheur du patronat qui réussit à y imposer ses vues depuis trop longtemps. Des centaines de milliers de travailleurs et de travailleuses à temps plein vivent sous le seuil de pauvreté parce que le salaire minimum imposé par le gouvernement est trop bas ! Le salaire minimum devrait permettre au plus grand nombre de vivre décemment », rappelle Gabriel Nadeau-Dubois.
S’il est adopté, ce changement législatif, pragmatique et réaliste, serait un avancement majeur pour le droit du travail au Québec. Québec solidaire juge qu’il est souhaitable de discuter de manière démocratique et transparente de ce que devrait être un salaire minimum viable qui permet de se hisser au-dessus du seuil de pauvreté.
« Une décision de ce genre doit être prise de façon démocratique et dans la plus grande transparence possible. La fixation du salaire minimum affecte le marché du travail en entier et la qualité de vie des Québécois et des Québécoises. Les parlementaires doivent avoir leur mot à dire sur les critères retenus pour déterminer le rythme d’augmentation du salaire minimum », explique le co-porte-parole de Québec solidaire.
Le projet de loi solidaire prévoit la mise sur pied d’un comité d’experts chargés d’évaluer la question et de soumettre un rapport aux parlementaires. Ultimement, c’est par un vote de l’Assemblée nationale que le salaire minimum serait fixé, plutôt que par règlement ou décret ministériel comme c’est le cas actuellement.
« Il faut retirer des mains de la ministre du Travail et du gouvernement ce pouvoir arbitraire qui désavantage les principaux intéressés : les travailleurs et les travailleuses », défend le député de Gouin.
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