Rappelons que la fermeture de ce CHSLD de 48 lits intervient dans un contexte où le vieillissement de la population régionale doublera d’ici à 2031. « On ne peut pas comprendre qu’on continue de fermer des lits d’hébergement, alors que la population vieillit. On parle beaucoup des soins à domicile ces derniers temps et c’est tant mieux ! Il est par contre illusoire de penser qu’on pourra se passer d’hébergement de soins de longue durée en développant les soins à domicile. Faut-il rappeler que certains patients nécessitent plusieurs heures de soins par jour ? », explique Daniel Charette, vice-président régional de la FSSS-CSN.
La direction du CSSS de Kamouraska a pourtant maintenu la décision de fermer le CHSLD Thérèse-Martin. Cette institution récemment rénovée était pourtant aménagée pour répondre aux besoins de la population. Avec la fermeture de ce CHSLD, on assiste dans la région à une augmentation du nombre de places dans le privé, alors qu’on apprenait récemment dans le rapport de la Protectrice du citoyen, qu’aucune visite d’appréciation n’a été réalisée dans ces ressources privées. « Comment peut-on tenir le discours qu’il faille poursuivre la fermeture de CHSLD quand on connaît maintenant les impacts de l’ouverture au privé dans l’hébergement pour les personnes âgées ? », demande Daniel Charette.
Ce qui a par contre le plus surpris la FSSS, c’est l’appui du gouvernement à la fermeture du CHSLD. « Le ministre Hébert avait pourtant bien mentionné que le développement des soins à domicile ne devrait pas se faire au détriment des places en CHSLD. L’employeur a argumenté qu’il fermait le CHSLD pour développer les soins à domicile et le gouvernement a appuyé la fermeture. Dans le continuum de soins pour les personnes âgées, on connaît les solutions, il faut à la fois maintenir les lits publics en hébergement et développer les soins à domicile. À voir l’appui du gouvernement à cette fermeture, on sait maintenant que comme son prédécesseur, il mise plutôt sur le recours au privé, avec tout ce que cela a comme impact pour la population », de conclure Daniel Charette.