INTRODUCTION
Nous n’accordions pas de légitimité au BAPE générique qui ne répondait pas à la loi québécoise sur la qualité de l’environnement (LQE), mais nous avons tout de même saisi l’opportunité pour présenter notre opposition ferme au projet d’oléoduc Énergie Est de la compagnie TransCanada (TC). Depuis le dépôt de notre mémoire, nous apprenons que TC a finalement accepté de se soumettre à la LQE ! TC déposera une étude sur les impacts du projet Énergie Est qui permettra au BAPE de réaliser une analyse plus complète de ce projet d’oléoduc, incluant les les éléments majeurs qui concernent la sauvegarde de l’environnement. Nous contestons la cohérence de ce projet qui va à l’encontre des engagements pris à Paris (COP 21) et qui favorisera une augmentation de la production de pétrole et un enracinement encore plus profond dans l’économie des hydrocarbures. On doit rapidement se tourner vers les sources d’énergie non polluantes ! Nous nous opposons au passage d’un oléoduc qui aura comme effet de pérenniser l’existence de l’industrie fossile.
NOS PRÉOCCUPATIONS IMPACTS LOCAUX ET RÉGIONAUX
La Communauté métropolitaine de Québec a commandé plusieurs études qui confirment nos préoccupations :
• La vulnérabilité du fleuve SaintLaurent
• Les risques et les impacts d’une contamination des eaux souterraines
• L’abstraction par TC de l’importance et de la vulnérabilité des milieux humides
• Des enjeux reliés à la sécurité publique : intervention sous couvert de glace, plan de prévention et d’intervention en cas de mesure d’urgence, systèmes de télésurveillance...
Ces études rapportent que TC a une vision réductrice des risques encourus par le passage de l’oléoduc. Sur le plan économique, les retombées sont faibles et les emplois minimes sur le territoire de la CMQ. À notre avis, les revenus très limités ne compenseraient pas les coûts que nous devrions assumer en cas de déversement.
IMPACTS SUR LA PLANÈTE ET LA SOCIÉTÉ
Une des principales inquiétudes exprimées par les citoyens est l’empreinte massive découlant de l’extraction et de la combustion de 1,1 M de barils de pétrole issus des sables bitumineux chaque jour pendant potentiellement 40 ans découlant directement de ce projet.
Nous sommes face à une menace historique et nos dirigeants agissent de façon irresponsable.
Malheureusement la protection du bien commun devient principalement l’affaire de la communauté alors que cela devrait être une affaire d’État.
RECOMMANDATIONS
Nous proposons des actions et investissements pour favoriser la transition énergétique en lien avec les objectifs pris à Paris à la COP21 pour limiter le réchauffement climatique :
• Refuser l’implantation de tout nouveau projet d’oléoduc
• Lancer de grands chantiers publics de transition énergétique pour avoir une économie propre à 100% d’ici 2050
• Mettre rapidement en place les actions supportant les projets d’économie d’énergie en lien avec la nouvelle politique énergétique québécoise favorisant la création de nombreux emplois dans toutes les régions du Québec
• Développer une industrie manufacturière tournée vers l’électrification du transport public
• Développer une politique forestière centrée sur l’augmentation de la densité des forêts et l’utilisation de la biomasse forestière
• Assurer une conversion industrielle permettant une transition équitable pour les travailleuses et les travailleurs qui subiront les effets de la sortie des hydrocarbures
• Développer un système agricole de proximité afin de diminuer l’utilisation d’énergies fossiles pour le transport
• Aller chercher les fonds dans les paradis fiscaux pour assurer cette transition énergétique
Nous vous invitons à lire le texte complet de notre mémoire que vous trouverez à : https://www.facebook.com/groups/412748858825853/files/