Pour Micheline Thibodeau, vice-présidente de la FNEEQ-CSN et responsable du regroupement cégep, le président du Conseil du trésor fait fausse route lorsqu’il évoque un processus purement administratif. « Les travaux de relativité salariale ont un seul objectif : fixer le rangement des catégories d’emploi dans la structure salariale du secteur public. Et c’est en ce sens que l’évaluation produite par les représentants du Conseil du trésor est profondément insultante. Ceux-ci refusent de reconnaître les diplômes de maîtrise et de doctorat, tout comme le travail qui se déroule à l’extérieur des salles de classe, qui est pourtant indispensable pour donner nos cours, encadrer nos étudiants et assurer la pertinence de l’enseignement collégial », affirme-t-elle.
« En ignorant ainsi des tâches essentielles au bon déroulement de l’enseignement, le Conseil du trésor a produit une évaluation qui nous ferait perdre un échelon dans la grille salariale, soit environ 5 % de notre salaire, poursuit la représentante syndicale. Bien sûr que nos conventions collectives sont en vigueur jusqu’en 2015. Mais le Conseil du trésor s’est engagé à procéder aux travaux de relativité salariale. Ce n’est pas en faisant des évaluations aussi déconnectées de la réalité de l’enseignement collégial qu’il fera avancer les choses. »