« La discrimination à l’égard des femmes que nous représentons a assez perduré. Nous voulons la correction immédiate des injustices et le respect de la Loi sur l’équité salariale, un droit fondamental. En ce sens, nous demandons que la CNESST exige que le Conseil du trésor évalue le maintien de l’équité salariale du 20 décembre 2020 et en affiche les résultats, au plus tard le 30 juin 2021 », explique la vice-présidente de la FSSS-CSN, Josée Marcotte.
Dans une lettre adressée à la vice-présidente à l’équité salariale de la commission, la FSSS-CSN rappelle que lorsque le gouvernement a demandé un premier délai, il prétendait qu’il était impossible de finaliser l’évaluation du maintien en date du 20 décembre 2020, en raison des plaintes en traitement à la commission pour les exercices du maintien de l’équité salariale de 2010 et de 2015. Pour la FSSS-CSN, cela est un prétexte pour repousser encore une fois l’exercice. Rappelons que la FSSS-CSN a tenté, à plusieurs reprises, de régler ces plaintes en conciliation, sans succès. Ces plaintes visent plusieurs titres d’emploi du réseau de la santé et des services sociaux, de différentes catégories de personnel occupées majoritairement par des femmes. Il ne faudrait pas que le gouvernement utilise comme faux-fuyant le dépôt des plaintes pour les années antérieures pour lui permettre de les pénaliser davantage et encore plus longtemps.
Pour la FSSS-CSN, le véritable motif du gouvernement pour demander un tel report est la négociation actuellement en cours dans le secteur public et la mise en place d’une stratégie pour bafouer le droit au maintien de l’équité salariale.
« Le gouvernement nous indique clairement, par le biais de ses offres écrites, qu’il désire convenir d’une entente globale à la table de négociation, mais ce n’est que dans la mesure où l’on accepterait de disposer des plaintes de maintien de l’équité salariale qu’il pourra y avoir un règlement de la convention collective. Hélas, le gouvernement lie, encore une fois, le règlement de ces plaintes de maintien de l’équité salariale à une entente à la table de négociation de la convention collective, déplore Josée Marcotte. Il tente ainsi de bafouer un droit fondamental ! »
La FSSS-CSN souligne qu’un nouveau report aurait pour effet de faire perdurer la discrimination systématique fondée sur le sexe, et ce, dans un contexte où des correctifs sont dus en vertu des exercices précédents. « Les femmes à l’emploi du réseau de la santé et des services sociaux subissent déjà de difficiles conditions de travail que le gouvernement tarde à corriger ; elles n’ont pas besoin en prime que le gouvernement persiste à maintenir la discrimination salariale envers elles », conclut Josée Marcotte.
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