Lors de la rencontre du 9 mars dernier, le ministre Barrette s’était engagé à faire un retour sur la question des négociations locales. Elles ont lieu en raison du projet de Loi 10 qui force une négociation des stipulations locales des nouveaux syndicats de CISSS et de CIUSSS. La rencontre d’aujourd’hui a permis de faire la démonstration que la négociation locale est perçue comme une occasion pour certains employeurs d’augmenter de façon significative la mobilité, la flexibilité et la souplesse du personnel, alors que la crise de surcharge de travail se poursuit. C’est le cas notamment des négociations dans les Laurentides et en Outaouais. La FSSS-CSN s’attend à ce que le ministre Barrette prenne les moyens pour assurer un déblocage des négociations locales. Le ministre s’est d’ailleurs dit préoccupé et s’est engagé à assurer un suivi auprès de la FSSS.
La FSSS-CSN a profité de cette rencontre pour aborder deux autres sujets d’importance. Elle a dénoncé le fait que la création de postes à temps complet est bien loin des cibles que nous nous sommes données avec la convention collective nationale. Par exemple, pour la catégorie d’emplois comprenant les préposé-es aux bénéficiaires, nous sommes loin d’atteindre la cible de 60 % de postes à temps complet d’ici l’échéance de la convention collective en 2020. La FSSS-CSN a aussi fait une proposition au ministre pour améliorer l’accès aux postes dans le réseau. Alors que le réseau a de la difficulté à attirer et retenir le personnel, il est déplorable que les employeurs continuent de demander des exigences déraisonnables et de mettre des bâtons dans les roues du personnel pour accéder à de nombreux postes.
« Nous avons démontré preuve à l’appui l’ampleur des reculs qui sont proposés par certains employeurs. Nous continuons de tout faire pour que des solutions durables soient mises en place pour répondre à la détresse du personnel. Le tout alors qu’on continue jour après jour d’appuyer les travailleuses et travailleurs qui sont épuisés comme jamais. Une des solutions pour améliorer les choses, ce sont les négociations locales. Mais pour arriver à réduire l’épuisement, il va falloir que les employeurs abandonnent leur rêve de déplacer les gens comme des pions. Si on veut s’attaquer à la surcharge de travail, il faut miser sur la stabilité et sur plus de conciliation travail-famille-études », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
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