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Syndicalisme

Emplois professionnels : des écarts salariaux inacceptables entre Québec et Ottawa

QUÉBEC, le 18 sept. 2013 - En tournée dans l’Outaouais où il a rencontré ses membres et leurs représentants, le président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), M. Richard Perron, a vivement dénoncé l’injustice dont les professionnelles et professionnels de l’administration publique québécoise sont victimes.

M. Perron soutient que les professionnelles et professionnels de l’administration fédérale bénéficient de conditions salariales de beaucoup supérieures, ce qui engendre de sérieux problèmes. « Une telle situation aura des impacts négatifs majeurs alors que Québec et Ottawa s’apprêtent à renouveler une bonne partie de leur personnel professionnel à la suite des départs massifs à la retraite des prochaines années », déplore M. Perron.
Selon les derniers chiffres de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ)1, la rémunération directe des professionnelles et professionnels québécois accuse un retard de plus de 18,4 %. Dans le cas de la rémunération indirecte, le retard est énorme, à plus de 77 %.

Rappelons que la rémunération indirecte comprend les avantages sociaux (régime de retraite, assurances et compensation pour congés parentaux) et les contributions aux régimes étatiques (RRQ, RAMQ, CSST, assurance emploi et assurance parentale). L’écart s’explique principalement par le régime de retraite plus généreux de l’administration fédérale, qui contribue beaucoup plus dans les régimes d’assurance maladie et d’assurance soins dentaires.
Si l’on additionne la rémunération directe (presque totalement constituée des salaires) et la rémunération indirecte, on arrive à une rémunération annuelle moyenne de 80 751 $ pour les professionnelles et professionnels de l’administration québécoise, contre plus de 102 739 $ pour ceux et celles de l’administration fédérale. Cela représente un écart global de 27,2 % en faveur de l’administration fédérale.

Cet écart ne tient pas compte du fait que les cotisations professionnelles (p. ex. : comptables, psychologues, évaluateurs agréés) sont le plus souvent remboursées par l’employeur au fédéral, alors que ce n’est pas le cas dans l’administration québécoise.

« Je demande au président du Conseil du trésor québécois, M. Stéphane Bédard, de modifier ses politiques à cet effet afin de rembourser ces cotisations professionnelles liées à l’emploi », de conclure M. Perron.

Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et de professionnels du Québec. Il représente au total 25 000 cotisantes et cotisants, dont environ 18 000 dans la fonction publique, 4 000 à l’Agence du revenu du Québec et 3 000 en santé, en éducation et dans les sociétés d’État. Environ 455 membres œuvrent dans la région de l’Outaouais.

1 Édition 2012 du rapport de l’ISQ intitulé Rémunération des salariés - État et évolution comparés, disponible en ligne à http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/remuneration/remuneration_salarie.htm.

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