« Les sages-femmes sont sans contrat de travail depuis longtemps. Elles aussi sont usées par la pandémie. Elles aussi ont le droit d’avoir un peu de lumière au bout du tunnel avec un nouveau contrat de travail où elles verraient leurs conditions améliorées. Elles ont des demandes, mais jusqu’à maintenant il n’y a personne pour les entendre. Nos sages-femmes sont extrêmement précieuses, nous avons besoin d’elles et le gouvernement doit leur envoyer ce même message », a confié Mme Lessard-Therrien.
Malgré la Politique de périnatalité 2008-2018, seulement 4,5 % des femmes et personnes enceintes ont accès aux services de sages-femmes, et ce malgré le fait que les demandes de suivis ont explosé depuis la pandémie.
« Les besoins en natalité en région sont immenses et on n’y arrivera pas sans les sages-femmes. Mais pour qu’elles fassent partie de la solution en région, il faut plus de sages-femmes et pour ça il faut résoudre les enjeux importants de rétention et d’attraction à la profession à travers de meilleures conditions de travail et un élargissement de leur champ de compétence. Le nœud dans tout ça, c’est évidemment la convention collective qui traîne depuis deux ans. La motion que j’ai réussi à faire adopter leur envoie un signal positif » explique la députée.
Voici la motion adoptée à l’unanimité :
« Que l’Assemblée nationale souligne le travail exceptionnel des sages-femmes tout au long de la pandémie ;
Qu’elle constate que la limitation du champ d’exercice des sages-femmes sont des obstacles au développement des services des sages-femmes dans les régions à faible densité populationnelle ;
Qu’elle prenne acte que malgré la Politique de périnatalité 2008-2018, seulement 4,5 % des femmes et personnes enceintes ont accès à leurs services ;
Qu’elle reconnaisse les avantages connus du suivi sage-femme dans le modèle actuel sur la santé de la mère et du nouveau-né Qu’elle reconnaisse également que la pandémie a créé une hausse des demandes de suivis auprès de sages-femmes et que de plus en plus de femmes veulent accoucher hors centre hospitalier ;
Quelle déplore que l’allongement des listes d’attentes, la découverture des services d’obstétriques et l’absence de choix réels pour le lieu de l’accouchement limitent la liberté de choix des femmes et des familles en contexte périnatal ;
Qu’elle prenne acte que la convention collective des sages-femmes est échue depuis 31 mars 2020 et que le Regroupement Les sages-femmes du Québec, à ce jour, n’a reçu aucune proposition du Conseil du Trésor et qu’elles sont les dernières à négocier parmi les travailleurs de la catégorie d’emploi 5 ;
Que l’Assemblée nationale enjoigne le gouvernement à débuter sans délai les négociations du renouvellement de la convention collective des sages-femmes afin d’améliorer l’attraction et la rétention à la profession et pour résoudre des enjeux majeurs faisant obstacles au développement des services de sage-femme au Québec. »
Un message, un commentaire ?