Le syndicat qui a vécu un conflit de six mois en 2012 estime qu’il y a là une fenêtre d’opportunité pour renégocier cette portion des ententes secrètes qui oblige Hydro-Québec à acheter à fort prix les surplus d’électricité de Rio-Tinto, même si elle n’en a pas besoin, en période de conflit de travail. « C’est le bon moment. Les alumineries sont en demande, elles veulent de nouveaux tarifs, ce serait faire preuve de bonne foi que de lever cette disposition incongrue des ententes secrètes », fait valoir le président de la section locale 9490 des Métallos, Alexandre Fréchette, représentant les travailleurs de l’aluminerie d’Alma.
Ce dernier salue par ailleurs la volonté du gouvernement de lier des tarifs d’électricité plus avantageux à des objectifs de création d’emplois. « Le gouvernement Couillard veut être considéré comme un partenaire plutôt qu’un subventionnaire… Le partenaire doit s’assurer qu’il ne sera pas floué en cas de conflit, qu’il ne sera pas pris à devoir financer un conflit de travail aux frais des contribuables », poursuit Alexandre Fréchette. En 2012, c’est 148 millions $ qu’Hydro-Québec avait ainsi dû débourser en pure perte pendant le conflit de travail de six mois, alors que seulement une partie des installations de Rio Tinto Alcan était touchée.
Rappelons que la majeure partie des conventions collectives de Rio Tinto dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean arriveront à échéance en décembre prochain.