En dénonçant les politiciens corrompus impliqués dans la délinquance organisée au Mexique, Nestora Salgado fût emprisonnée et torturée du 21 août de 2013 au 18 mars 2016. Elle fût arrêtée par les militaires et les policiers pour des crimes qu’elle n’a pas commis. Elle fût accusée injustement entre autres d’avoir enlevé 60 personnes de délinquance organisée et d’avoir tué deux personnes. Elle, en tant que femme, a dû souffrir les conséquences de la violation du droit à un procès juste.
Elle représente un exemple de comment le gouvernement s’organise pour fabriquer des preuves et des fausses victimes, de comment les droits de la personne sont systématiquement violés par le système de justice vicié de corruption. Son crime principal : être une femme autochtone qui défend les droits de la personne, de l’environnement et des communautés, sans se laisser acheter par les mafias et le gouvernement. Son travail principal était d’assurer la sécurité en contexte d’autonomie autochtone, cette dernière étant reconnue autant au niveau de la Constitution mexicaine et internationalement.
Elle était coordinatrice de la Police communautaire légalement constituée et avalée par l’Article 2.A de la Constitution mexicaine et et la loi 701 de l’État de Guerrero. La Police communautaire a été formée de façon légitime et légale pour pallier aux failles du gouvernement face aux violences systématiques exercées envers leurs communautés autochtones. Son objectif est de mieux protéger la vie des femmes et des enfants de la région face à la délinquance organisée (réseaux d’exploitation sexuelle, trafique de femmes et d’enfants et l’exploitation des mines canadiennes et de ses conséquences sur l’environnement et ses populations).
Dans le cadre de la mobilisation canadienne contre la violence sexuelle faite aux femmes, et aux femmes autochtones en particulier. Nous faisons appel à la solidarité entre les mouvements de soutien à la lutte des femmes québécoises et canadiennes. Nous demandons aux Québecoise et canadiennes de nous aider à faire la pression aux autorités mexicaines et québecois, pour qu’elles mettent en place des actions pour le respect des droits des femmes et des autochtones au Mexique, en tenant compte de la proximité entre nos peuples, et notamment en appelant à la solidarité comme le seule et meilleur moyen de construire un monde plus juste et équitable.
On remercie également Québec solidaire et Manon Massé, qui à été à l’écoute et active dans le diplomatie pour matérialiser des actions politiques au Québec, qui pourront possiblement avoir des répercutions sur la reconnaissance du cas de Nestora, mais aussi des milliers de femmes et des femmes autochtones au Mexique.
La lutte continue...
