« Ayant participé l’été dernier à un tribunal populaire portant les violations des droits fondamentaux de ces travailleurs et de ces travailleuses, je peux témoigner du climat d’insécurité et d’intimidation imposé par les compagnies pétrolières et par les forces policières de ce pays », affirme M. Khadir. Le député solidaire appelle les autorités colombiennes à mettre fin immédiatement à toute action pouvant restreindre l’exercice des droits syndicaux. « Avec les arrestations de ces syndicalistes, le système judiciaire colombien se fait le complice d’une compagnie canadienne très peu soucieuse des conditions de travail de ses travailleurs et travailleuses ».
Pour sa part, Andrés Fontecilla, porte-parole et président de Québec solidaire, presse le gouvernement canadien d’intervenir dans ce dossier. « En 2011, le gouvernement conservateur a signé un accord de libre-échange entre le Canada et la Colombie (ALECC) stipulant que les deux États doivent incorporer et protéger les principes et les droits du domaine du travail reconnus par l’Organisation internationale du travail (OIT), comme la liberté d’association et le droit de négociation collective. Que fait le gouvernement conservateur pour s’assurer que les compagnies canadiennes et l’État colombien respectent les accords signés ? », s’est-il questionné.
Québec solidaire fera connaître aujourd’hui aux autorités colombiennes sa vive inquiétude par rapport à ces pratiques qui mettent à mal les droits syndicaux des travailleuses et travailleurs, qui plus est dans le secteur pétrolier, véritable phare pour l’ensemble du secteur industriel en Colombie. M. Fontecilla fera également part de ses préoccupations à plusieurs instances et organisations internationales dont l’OIT et la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits humains.