Être féministe, c’est vouloir s’attaquer à une gamme d’injustices établies dont sont victimes les femmes. On parle ici du pouvoir patriarcal qui sévit depuis la nuit des temps et qui, entre autres, rend tolérables ces injustices en les banalisant socialement. Personne ne s’étonne du fait qu’il y ait, dans l’ensemble, deux poids deux mesures entre le monde des femmes et celui des hommes, un jeu de comportements normalement misogynes et toujours injustes.
D’où Diane Matte, une grande militante qui se dit féministe radicale. Depuis deux décennies, elle s’attaque à un des pires bastions de l’éternel masculin, la prostitution, une industrie de misère où les prestataires sont surtout des femmes, des femmes constituées en un sous-prolétariat sans voix, une caste marquée par les abus, le mépris et la violence.
Avec empathie, chaleur et bonté, Diane Matte dirige un organisme montréalais, la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle, alias la CLÉS. Depuis les débuts, plus de mille femmes ayant été où étant encore aux prises avec la prostitution, y sont passées dans l’espoir parfois très mince, d’y réapprendre à vivre.
Diane Matte, une voix à écouter, à réécouter, surtout si on ambitionne de vieillir en étant moins... con !
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