« La présidente du Conseil du Trésor, le ministre de la Santé et la ministre de l’Éducation ont démontré que ce gouvernement est capable de négocier sérieusement », fait remarquer Louise Chabot, vice-présidente de la CSQ. « Il appartient maintenant à la ministre de la Famille d’en faire autant et de demander à ses négociateurs d’arrêter de se tourner les pouces et d’entamer un vrai processus de négociations ».
Un gouvernement qui refuse de négocier ?
Les négociations des RSG ont officiellement débuté au mois de février dernier, mais elles sont très loin de se dérouler à un rythme suffisant, selon la FIPEQ-CSQ.
Le problème est qu’après cinq mois de négociations à basse cadence, la partie patronale vient de décider de ne pas tenir de rencontres de la mi-juillet à la fin août. Tout ça, alors que les RSG n’ont toujours pas reçu de propositions concrètes de la part des négociateurs patronaux, pas plus que de réponses substantielles à leurs demandes.
« Avec une telle attitude des représentants du gouvernement, les négociations risquent de traîner inutilement et de se répercuter sur les enfants et les parents », selon Sylvie Tonnelier, présidente de la FIPEQ-CSQ.
Des activités de sensibilisation
Rappelons qu’au début du mois de juin, plus de 92 % des RSG affiliées à la CSQ et à la FIPEQ-CSQ se sont prononcé pour la grève afin d’activer leurs négociations avec le gouvernement, des négociations qui avancent très lentement depuis plusieurs mois.
Au cours de la journée de lundi, les RSG tiendront une première série de moyens de pression. En plus d’ouvrir leurs portes deux heures plus tard, elles tiendront des activités de sensibilisation aux quatre coins du Québec, notamment de la distribution de tracts aux sorties de métro de Montréal et des visites de bureaux de députés.
On compte 15 000 RSG au Québec, dont 12 500 sont syndiquées à la CSQ et à la FIPEQ-CSQ. Ces 15 000 femmes s’occupent et contribuent au développement de 92 000 enfants au Québec. Elles travaillent en moyenne 60 à 65 heures par semaine pour un salaire qui est inférieur au salaire minimum. Les RSG exigent des conditions de travail décentes qu’elles sont déterminées à obtenir à l’occasion de la négociation de leur première entente collective.