Édition du 26 novembre 2024

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Des femmes des Premières Nations ont interrompu les audiences publiques à propos du pipeline Énergie Est

Montréal – Des femmes des Premières Nations et leurs supporteurs/euses ont envoyé un message clair à TransCanada ce mercredi soir en leur disant que le pipeline Énergie Est n’est pas le bienvenu sur des terres autochtones.

Les Premières Nations visent à protéger leurs terres et leurs eaux en affirmant : pas de consentement signifie pas de pipelines.

« Ce que nous voulons que TransCanada comprenne est que non veut dire non. Nous sommes ici à Kanien’ke, en territoire mohawk, et nous sommes écoeuré de l’occupation, nous en avons marre du désastre environnemental », a dit Lickers ce mercredi soir aux consultations. « C’est notre terre et nous allons la défendre ».

Amanda Lickers et Vanessa Gray sont deux des opposantes des Premières Nations à Énergie Est qui étaient présentes pour exprimer leur colère à ces consultations publiques organisées par la Communauté métropolitaine de Montréal.

Le but de ces consultations est de réaliser un rapport public à soumettre à l’Office national de l’énergie (ONÉ) et au Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE).

« Mais le processus de consultation ne fonctionne pas », affirme Lickers, dont la famille est de Six Nations of the Grand River, « les audiences de l’Office national de l’énergie sur la Ligne 9 étaient claires comme le jour – des informations techniques et d’ingénierie aux fondamentales violations de traité et d’accord, Enbridge aurait dû voir leur application être rejetée, mais au lieu elle a été acceptée automatiquement ».

« Le pipeline Énergie Est de TransCanada menace la possibilité d’un futur soutenable », a dit Vanessa, cofondatrice de Aamjiwnaang et Sarnia contre les pipelines. « TransCanada a déjà prouvé qu’elle était une compagnie dangereuse pour les peuples autochtones qui protègent leurs territoires. Reprendre notre droit inhérent à vivre avec la terre nécessite que nous défendions la terre et l’eau à tout prix ».

Après que Lickers et Gray soient monté sur scène avec une bannière, la salle a fait irruption en scandant ’’No consent, no pipelines’’ et ’’No tar sands on stolen native lands’’ pendant qu’une douzaine de supporteurs/supporteuses ont interrompu les consultations.

Le processus de consultation publique exclut les intérêts des Premières Nations en se basant sur les politiques de la Couronne pour évaluer les impacts environnementaux. « Énergie Est agit de fait en violation de la constitution Haudenosaunee – La Grande Loi de la Paix – en ce qu’il met en péril l’accès à l’eau propre et potable des futures générations en étendant la destruction environnementale causée par l’exploitation des sables bitumineux sur les lieux mêmes en Athabasca ».

Mais ce n’est pas que par l’extraction des sables bitumineux et le transport par pipelines que les opposant.e.s à leur développement sont concerné.e.s, TransCanada a besoin aussi de transport par pétrolier géant et d’un nouveau port pétrolier qui serait construit pour Énergie Est, cela mettra l’entièreté des eaux du Saint-Laurent à risque de déversements de bitume en plus de menacer l’habitat des bélugas.

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