Des employé-es d’Amazon ont rencontré les médias, ce matin, pour témoigner des multiples représailles qu’ils ont subies après avoir exercé des recours tout à fait légaux auprès de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ou pour avoir contribué à la création d’un syndicat pour les travailleuses et les travailleurs.
Alors que la CSN appuie activement la campagne de syndicalisation en cours, son vice-président, David Bergeron-Cyr, a fortement condamné les agissements de la multinationale. « On a vu Amazon agir aux États-Unis, on savait que la campagne serait difficile. On est face à l’un des pires employeurs de la planète. Depuis le printemps et tout au long de l’automne, Amazon a placardé ses espaces entrepôts d’affiches antisyndicales, a fait parvenir de nombreuses missives, par texto, à l’ensemble de ses employé-es pour les inciter à rejeter la syndicalisation. Une vraie campagne de peur. Ils ont fait venir des cadres de partout en Amérique du Nord pour s’entretenir avec les employé-es. On savait qu’Amazon serait prêt à tout pour contrer la syndicalisation de ses employé-es. »
Même son de cloche du côté du CTI, qui assiste des employé-es d’Amazon dans leurs démarches juridiques auprès des instances appropriées. « On était bien conscients qu’Amazon faisait tout pour se soustraire à l’obligation de déclarer chaque accident de travail à la CNESST ou encore pour contester chaque réclamation », a déclaré Mostafa Henaway, organisateur communautaire au CTI. « Mais d’apprendre aujourd’hui que des mesures sont prises à l’encontre des accidenté-es du travail qui exercent leur droit légal à des compensations et un sain rétablissement, d’apprendre que certains d’entre eux se voient promettre de l’argent par Amazon si leurs plaintes à la CNESST sont retirées, d’apprendre qu’Amazon va jusqu’à congédier des employé-es ayant osé faire une réclamation à la suite d’un accident de travail, ça dépasse l’entendement. »
Un message, un commentaire ?