« Au fil des décennies, le personnel de soutien scolaire a fait les frais de coupes budgétaires récurrentes qui ont rendu le réseau des commissions scolaires beaucoup moins attractif. L’épuisement et la surcharge de travail qui en découle affecte assurément la qualité des services aux élèves. Avec son approche différenciée, le gouvernement du Québec fait fausse route car la grande majorité du personnel des commissions scolaires est touchée par les problématiques d’attraction et de rétention du personnel », mentionne Annie Charland, technicienne en éducation spécialisée et présidente du secteur scolaire FEESP-CSN.
La décentralisation des services ces dernières années pèse de plus en plus lourd sur le personnel administratif des écoles et des centres, notamment pour les secrétaires d’écoles. De plus, le remplacement du personnel absent se doit d’être un automatisme afin d’assurer la bonne marche des services et éviter l’épuisement du personnel en place. Pour ce qui est des services de garde, il y a urgence de revoir les ratios élèves/éducatrices et de s’assurer que ceux-ci puissent être respectés, encore plus avec les maternelles 4 ans accessibles pour tous.
La précarité, qui touche plus de 40 % du personnel de soutien scolaire, est également un enjeu important pour ce secteur. Que ce soit en contrant les « heures cachées », en reconnaissant le temps de travail réellement effectué ou en permettant au personnel temporaire d’accéder à des conditions de travail décentes plus rapidement, le cahier de revendications des 30 000 employé-es de soutien scolaire de la FEESP-CSN propose plusieurs avenues pour offrir des postes attractifs et améliorer la qualité des services rendus.
« Nous avons des demandes ambitieuses certes, mais à la hauteur des problèmes que vivent nos membres au quotidien. À cet égard, le secteur scolaire FEESP-CSN souhaite se placer en mode solution », ajoute Annie Charland.
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