« L’employeur, le Fonds de revenu Noranda, nous a poussés carrément vers la grève. D’un côté, il demande des concessions importantes dans le régime de retraite sans pour autant faire la démonstration sérieuse des difficultés de l’entreprise. Mais lorsqu’on propose d’essayer de trouver des économies équivalentes dans l’organisation du travail, l’employeur ne veut rien savoir », explique le représentant syndical des Métallos, Luc Julien.
Les travailleurs membres de la section locale 6486 des Métallos ont déclenché la grève dimanche matin. « On a été plus que raisonnable dans la négociation. L’employeur n’en tient pas compte et demande un chèque en blanc. D’un côté, il multiplie les demandes de concessions importantes et de l’autre, il refuse de mettre cartes sur table quant à la teneur des contrats négociés avec Glencore. Notre usine est compétitive, les travailleurs sont qualifiés et nous avons battu des records de production. On n’acceptera pas les reculs pour le bon plaisir d’un employeur gourmand. », lance la présidente de la section locale 6486, Manon Castonguay.
L’employeur n’a pas fait la démonstration de ses difficultés économiques, refusant notamment de dévoiler les termes du contrat d’approvisionnement en concentré de zinc conclu avec Glencore ainsi que les termes du contrat d’achat de la production, lui aussi conclu avec Glencore.