Rappelons que cette entente consistait essentiellement en des versements par Hydro-Québec à la compagnie privée Énergir, à titre de compensation pour perte de revenus. Ces versements atteindraient 1,24 milliard de dollars entre 2022 et 2036 et 2,4 milliards de dollars jusqu’en 2050 pour convertir des systèmes de chauffage au gaz en systèmes biénergie.
La décision du 22 février a accueilli favorablement la demande du Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ) et interdit à Hydro-Québec d’augmenter les tarifs de tous ses clients pour payer Énergir afin de compenser la baisse de ses ventes de gaz naturel.
Selon le SCFP et le ROEÉ, cette entente pérenniserait l’usage du gaz naturel au lieu d’en viser l’élimination, contreviendrait au principe du pollueur-payeur et offrirait à Énergir des subventions très discutables. Pour réduire au maximum l’émission de gaz à effet de serre et conserver le contrôle public de la production d’énergie au Québec, le SCFP, à l’instar de ses alliés dans le dossier, croit qu’il faut plutôt viser l’électrification intégrale des systèmes de chauffage. Cela est possible notamment en recourant aux thermopompes à climat froid et aux accumulateurs de chaleur, de même qu’en misant sur le vaste potentiel de gestion de pointe.
« Cette décision est excellente, car elle renforce le caractère public d’Hydro-Québec et son obligation de respecter les lois qui encadrent ses activités. Subventionner une entreprise privée à même les tarifs d’Hydro-Québec pour qu’elle continue à émettre des gaz à effet de serre, ça n’avait aucun sens. Il faut clore cet épisode malheureux et reprendre dans le sillage de la Révolution tranquille en développant les énergies propres au bénéfice de tous les Québécois et Québécoises », de commenter
Dominic Champagne, vice-président, secteur Énergie au SCFP-Québec.
En tant que références en matière d’énergie, les membres du secteur Énergie, qui sont majoritairement des employés d’Hydro-Québec, continueront de lutter pour une transition verte et juste afin de protéger le patrimoine commun de tous les Québécois et Québécoises, et ce, d’une façon objective et apolitique.
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