La porte-parole de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) au Saguenay-Lac-St-Jean, Nathalie Savard, profite du passage aujourd’hui de la présidente de la CSQ, Louise Chabot, dans la région pour dresser un bilan économique partiel des mesures d’austérité imposées au cours des dernières années au secteur public.
« Les compressions et coupes budgétaires dans les services publics n’affectent pas uniquement les travailleuses et travailleurs directement touchés ainsi que les services de santé et d’éducation qu’ils assurent, mais elles font également très mal à l’économie du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Lorsque le gouvernement compresse ses dépenses, c’est autant d’argent qui n’est pas investi et dépensé pour faire tourner la roue de l’économie du territoire concerné », commente Nathalie Savard.
Une économie affaiblie par les mesures d’austérité
La porte-parole régionale de la CSQ précise que c’est ainsi que depuis cinq ans, l’économie du Saguenay-Lac-Saint-Jean a été amputée de plus de 52 millions de dollars.
« En santé seulement, les compressions ont fait perdre à la région une trentaine de millions de dollars alors qu’en éducation, on évalue le coût des resserrements budgétaires à plus de 22 millions de dollars. Et c’est sans compter les mesures d’austérité imposées dans les autres ministères. Donc, contrairement aux prétentions du gouvernement, personne ne sort gagnant quand on impose un régime d’austérité, mais tous en souffrent, à commencer par le personnel, les élèves, les usagers et l’ensemble de la population », analyse Nathalie Savard.
« Ajoutez à tout cela la hausse épouvantable des tarifs en services de garde et on appauvrit encore plus les familles de la région ! On ne relance pas l’économie en privant les familles des moyens de dépenser dans la communauté ! », s’étonne la syndicaliste.
Des mesures d’austérité aux graves conséquences
Pour sa part, la présidente de la CSQ, Louise Chabot, soutient que les graves conséquences qu’ont les mesures d’austérité du gouvernement dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, comme ailleurs au Québec, seront d’ailleurs au cœur des débats du 41e Congrès de la Centrale. Sous le thème Agissons ! Ripostons !, l’instance suprême de la CSQ se tiendra au Centre des congrès de Québec du 26 au 29 juin prochain. Plusieurs représentantes et représentants des syndicats du secteur de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de la petite enfance de la région seront d’ailleurs présents.
« Voilà plus de 40 ans que les militantes et militants de la CSQ ont permis de définir un projet de société plus juste et égalitaire. Nous militons pour que les valeurs de justice, de solidarité, de démocratie et d’égalité soient partagées par l’ensemble de la société québécoise. Aujourd’hui, dans le contexte d’austérité généralisé, ce projet de société est mis à rude épreuve. Nos dirigeants perpétuent un courant économique néfaste pour nos conditions de travail, nos conditions de vie et accentuent les inégalités sociales. Le déficit zéro ne peut se faire à n’importe quel prix. Notre Congrès est donc un tremplin pour élaborer des stratégies syndicales afin de contrer les attaques répétées contre les droits des travailleuses et travailleurs ainsi que des personnes retraitées, mais aussi pour légitimer notre organisation. Nous définirons ensemble la vigueur de nos actions et nous proposerons des pistes de solution », explique la présidente de la CSQ, Louise Chabot.
Tournée précongrès
Les membres du Conseil exécutif de la CSQ ont entamé une tournée des syndicats dans toutes les régions du Québec en prévision du Congrès de juin. Quelque 1 200 personnes déléguées et invitées, invités nationaux et internationaux échangeront autour du renouveau syndical pour améliorer la représentativité de la Centrale et l’efficacité de son action collective visant à demeurer un agent de transformation légitime, efficace et engagé. De plus, la délégation élaborera les stratégies syndicales à déployer dans le contexte actuel d’austérité.