Unique au monde et inspiration pour d’autres mouvements cuisiniers en émergence (ex : France, Amérique latine), celui du Québec permet aujourd’hui à des milliers de citoyens de résister à la vie chère et à une offre alimentaire débridée. « À votre façon, vous contribuer à briser les inégalités sociales, à redonner confiance en développant les compétences alimentaires et vous encourager les gens à manger à la maison et à rester loin des aliments ultra-transformés » salue Sylvie Bernier, présidente de la Table québécoise sur la saine alimentation et ex-championne olympique.
La programmation du colloque prévoit notamment des ateliers pratiques sur le compostage, la récupération de fruits et légumes moches, des légumineuses, les trucs anti-gaspillage, ou la prise de parole en public. D’autres ateliers porteront sur la lutte à la pauvreté, le pouvoir d’agir ou le financement des cuisines collectives. « Cette rencontre est une occasion privilégiée pour les participantes et participants de cuisine collective de se projeter dans l’avenir, de participer aux choix de société, d’exercer leur citoyenneté », explique la présidente du RCCQ, Sylvie Sarrasin. Mercredi matin, le RCCQ proposera aussi un forum sur le droit à l’alimentation au cours duquel des experts comme l’avocate Johanne Brodeur, ex-bâtonnière du Québec ou Jean-Claude Moubarac, Dr. en nutrition publique, viendront échanger avec les participantes et participants, dans l’optique de la préparation d’une déclaration portant sur le droit à l’alimentation.
Annuellement, 10 000 citoyennes et citoyens du Québec préparent plus de 1,4 million de portions au sein de 1380 groupes de cuisines collectives soutenus et animés depuis 25 ans par le RCCQ.