Édition du 19 novembre 2024

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Syndicalisme

Crise du réseau de la santé - « La surcharge et la détresse touchent tous les titres d'emplois » (SCFP)

MONTRÉAL, le 2 févr. 2018 - Les graves difficultés vécues par les infirmières du réseau québécois de la santé, rapportées ces derniers jours par les médias, touchent aussi les autres employés du réseau, rapporte le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Par exemple, le SCFP constate une pointe alarmante de surcharge de travail, d’épuisement et de détresse parmi les préposés aux bénéficiaires un peu partout au Québec.

Pour les porte-parole du SCFP, le gouvernement libéral doit donner un coup de barre majeur en améliorant significativement les conditions de travail pour l’ensemble des employés, sans quoi la crise du réseau va perdurer et causer des torts importants aux patients et à la population.

« Dans les hôpitaux et les centres d’hébergement, le taux normal de patients par préposé aux bénéficiaires doit être de 8 pour 1. Présentement, à bien des endroits, nous constatons du 12 pour 1, du 14 pour 1, voire même du 16 pour 1. Les préposés s’exténuent à combler le manque de personnel. Ils vont au bout de leurs énergies pour ne pas laisser tomber les patients... puis ils craquent », de déplorer Frédéric Brisson, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).

« Le gouvernement répond qu’il a donné comme consigne aux établissements d’augmenter le nombre de postes à temps plein. Mais les gestionnaires du réseau en font fi et créent des postes à temps partiel avec horaires irréguliers. La solution, ce sont de meilleures conditions de travail, et les horaires en font partie », a expliqué Michel Jolin, secrétaire général du CPAS.

« Il est particulièrement choquant d’entendre le gouvernement Couillard lancer la balle aux syndicats pour trouver des solutions. Cela fait des années que nous dénonçons de toutes nos forces la double catastrophe de l’austérité libérale et de la "réforme Barrette". Maintenant, il n’y a pas mille façons de réparer les pots cassés. Il faut opérer un virage à 180 degrés et réinvestir dans le réseau pour améliorer les conditions de travail, rendre les emplois attrayants et convaincre les gens de rester en poste », d’ajouter Frédéric Brisson.

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