PLQ et CAQ des partis des corrompus, des cupides et des réactionnaires
En cette dernière semaine de novembre, le PLQ tenait son congrès à Québec. Au PLQ toutes les préoccupations étaient tournées vers les prochaines élections. Pour ce parti tout est bon pour garder le pouvoir, y compris exhiber un politicien véreux comme Jean Charest sous enquête pour corruption qui demeure populaire dans le club des profiteurs. Dans sa mise à jour économique, le gouvernement Couillard manifestait son ambition de continuer à soutenir les plus riches. Comme le souligne Claude Vaillancourt « Après des années de coupes à la tronçonneuse dans nos services publics, on propose à la population l’équivalent d’un gros 11$ par paye en baisses d’impôt. Nos écoles et nos hôpitaux, avec quelques miettes de plus, resteront dans la disette. Quant aux très riches, on les laisse en paix. Il y aura quelques mesures pour s’attaquer aux plus malhonnêtes d’entre eux qui cachent leur fric de façon illégale, comme nous le laisse entendre le timide Plan d’action pour assurer l’équité fiscale du gouvernement. Mais pas davantage. «
En fait, à la CAQ comme au PQ, on cherche à tailler une plate-forme sur mesure pour répondre aux peurs et préoccupations de différentes couches sociales. La démagogie nataliste de la CAQ affirme vouloir utiliser la hausse de la natalité pour contrer le poids de l’immigration. Le caractère patriarcal de cette politique est tout simplement odieux. La CAQ applaudit aux baisses d’impôt. Ce parti, de plus en plus le frère jumeau du PLQ sur le plan du programme n’a aucune intention de réinvestir en éducation et en santé. Sa politique économique, c’est l’austérité permanente. Sa politique anti-immigration nourrit les pires préjugés. Legault nous serine un nationalisme digne de la grande noirceur.
Pour ce qui est des mesures concernant la transition énergétique et les accords de Paris, encore une fois, le PLQ comme le gouvernement Trudeau d’ailleurs, se contente comme nous le rappelle Gérard Montpetit « de belles paroles au sujet de la transition énergétique », mais M. Couillard « contredit ses paroles en adoptant la loi sur les hydrocarbures favorables à l’industrie extractive. M. Trudeau est un autre « grand parleur, petit faiseur ».
Le porte-parole de Québec solidaire de la Capitale nationale, Serge Roy le dit clairement :
: « Par la loi sur les hydrocarbures, il entend légaliser – RENDRE LÉGAL – la destruction de l’environnement : · à l’encontre du traité de Paris ; · à l’encontre de ses propres objectifs de réduction de gaz à effet de serre ; · à l’encontre des 15,000 scientifiques qui, la semaine dernière encore, exigeaient qu’on laisse le pétrole sous terre ; · et surtout à l’encontre de la population du Québec qui partout sur le territoire dit NON aux forages »
Le congrès de Québec solidaire – une fusion nécessaire doit s’amorcer pour défendre l’indépendance, s’opposer aux partis de l’oligarchie et lutter pour une société égalitaire
L’entente de fusion entre Option nationale et Québec solidaire s’impose. Les concessions organisationnelles ou la précipitation du processus qu’on peut contester sur la forme comme sur le fond ne font pas le poids devant la nécessité politique de cette fusion. La perspective d’une constituante pour un Québec indépendant négociée dans l’accord ON et QS est la seule perspective conséquente si on comprend bien ce que signifie un processus constituant en tant qu’expression d’une rupture avec la fédération canadienne. Le débat sur la fusion a l’avantage de relancer la discussion sur la place de l’indépendance dans la définition et la stratégie de Québec solidaire. André Frappier s’adresse directement à cette question : « Parler d’indépendance, c’est refuser la domination économique et le pillage de nos ressources naturelles par les multinationales étrangères. C’est imposer le contrôle populaire sur nos milieux de travail, sur la nature durable de notre développement économique et sur le développement de nos régions. C’est refuser de se plier aux diktats du libre-échange qui permet que le développement se fasse au service des plus puissantes entreprises et au mépris des besoins de la majorité de la population. C’est avoir la pleine maîtrise de toutes nos politiques économiques : budgétaire, fiscale, commerciale, monétaire et douanière… » C’est en finir pourrait-on ajouter avec le statut de minorité politique. En finir avec l’État canadien et son contrôle sur le Québec, est essentiel pour construire le projet de société défendu par Québec solidaire. Le vote pour l’entente, ce n’est pas la fin, c’est le début du processus de fusion avec le courant politique représenté par Option nationale. Dans la mesure où nous croyons que Québec solidaire doit s’orienter vers un anticapitalisme conséquent, vers l’écosocialisme, les débats essentiels sont encore devant nous et ces débats vont continuer à enrichir la vie politique du parti.
La lutte antiraciste – doit s’imposer socialement.
La Meute et les autres organisations d’extrême-droite continuent de faire leur nid au Québec sous le regard complaisant des mass medias (voir l’article de Camus sur les médias). Mais le mouvement antiraciste ne baisse pas les bras, même s’il a encore à mener des débats sur ses stratégies, son unité et ses moyens d’action.
« Le 25 novembre dernier, le Rassemblement antiraciste a réuni environ 250 personnes au parc de l’Esplanade devant l’Assemblée nationale du Québec. Ce rassemblement visait à dénoncer la manifestation des groupes d’extrême droite Storm Alliance et La Meute qui se mobilisent contre l’immigration et pour propager un discours xénophobe. La manifestation antiraciste voulait souligner qu’on ne devait pas "rester les bras croisés devant l’essor d’un mouvement qui tente de se donner une bonne image devant les caméras, mais qui carbure au racisme à l’islamophobie et aux théories du complot".
Nous publions ici quatre prises de parole faites dans le cadre de la manifestation antiraciste. Ceci nous semble particulièrement important alors que les médias se sont faits les renifleurs d’images spectaculaires, mais ont gardé un silence assourdissant sur ce qu’avaient à dire les antiracistes sur la situation du racisme au Québec et ailleurs.
La résistance à la violence et au sexisme – s’élargit et s’approfondit
Des États-Unis à l’Italie en passant par la Grande-Bretagne et l’Argentine, la lutte des femmes contre la violence et le sexisme s’approfondit. Une manifestation nationale à Rome a été une autre expression de cette vague de luttes. La campagne #MeToo n’est pas seulement un refus généralisé des agressions sexuelles, mais c’est aussi une avancée dans la lutte pour la justice.
« Le Plan est notre programme de lutte contre la violence patriarcale et capitaliste. Nous ne nous arrêterons pas face au viol et aux féminicides quotidiens. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne serons pas libérées du sexisme que nous vivons dans les lieux de travail, du harcèlement, de la discrimination et de l’abus de pouvoir, mais aussi de la violence de l’exploitation quotidienne et de la précarité. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne serons pas libérées des violences que nous vivons à cause des compressions budgétaires prévues par les gouvernements nationaux et européens qui appauvrissent nos vies et attaquent les centres contre la violence faite aux femmes et leur autonomie. Nous n’arrêterons pas tant que nous ne serons pas à l’abri de la violence dans les médias sociaux et les journaux, qui nous blâment ou qui nous victimisent en nous réduisant au silence. »
La nécessaire solidarité avec la Catalogne
C’est dans le cadre de la nécessaire solidarité à approfondir avec la lutte du peuple catalan pour son indépendance qu’une soirée est organisée avec des représentantes de la CUP. « Nous vous convions à une rencontre sur la situation à Barcelone et en Catalogne, pour comprendre davantage la crise politique actuelle, discuter les perspectives qui se présentent aux mouvements de gauche dans ce contexte et voir ce qui peut être fait au Québec pour relancer la solidarité. La discussion sera lancée par Anna Gabriel Sabado et Eulalia Reguant (élues de la CUP au Parlement catalan), avec la participation d’Alain Ambrosi (chercheur québécois établi à Barcelone), et animée par André Frappier (récemment en Catalogne à titre de représentant de QS) ». Il faut y être.
Et plus encore
Dossier sur l’antiracisme, sur luttes des femmes dans le monde, sur la crise économique mondiale, sur les enjeux politiques sur divers continents, Presse-toi à gauche offre encore cette semaine des lectures importantes pour la réflexion sur les perspectives du combat anticapitaliste !
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