« Nous sommes dans une situation sans précédent et nous faisons face à plusieurs crises à la fois. Il est impératif que le gouvernement fasse preuve de leadership et mette en place une instance de crise avec les parties prenantes, incluant les syndicats. Les menaces tarifaires américaines mettent en danger plus de 150 000 emplois partout au Québec. Nous ne pouvons pas céder au chantage, et nous devons revoir nos options rapidement pour soutenir notre économie et la population québécoise. En travaillant de concert avec les syndicats, qui connaissent les enjeux sur le terrain, le gouvernement sera en mesure de mieux définir l’aide nécessaire pour soutenir les secteurs touchés et de comprendre comment revoir notre modèle économique afin de bâtir une économie plus résiliente et moins dépendante du marché américain », affirme la présidente de la FTQ, Magali Picard.
Pour la FTQ, cette crise commerciale avec les États-Unis offre une occasion au Québec de se moderniser : le péril est bien réel et une réponse vigoureuse est nécessaire, mais à travers cette réponse le gouvernement aura l’occasion d’intervenir pour corriger les faiblesses qui exposent notre économie et notre filet social aux pires conséquences d’une potentielle guerre commerciale.
« En période de crise, l’État doit intervenir pour renforcer nos services publics et nos programmes sociaux. C’est dans ces moments qu’ils sont les plus essentiels : au lieu de couper, il faut investir pour soutenir les travailleuses et travailleurs touchés. Ça fait longtemps que la FTQ parle de la crise de la vie chère : l’inflation, l’insécurité alimentaire et la crise du logement affectaient déjà de plus en plus de gens, indépendamment d’une dispute commerciale avec les États-Unis. Il faut absolument que le gouvernement résiste à la tentation de couper dans des mesures qui viennent en aide aux personnes qui sont dans le besoin, surtout en ce moment. »
À l’occasion de cette rencontre avec le ministre, la FTQ a déposé un mémoire présentant ses préoccupations et recommandations pour le prochain exercice budgétaire.
Consulter le mémoire de la centrale.
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