Tel est le message principal qui ressort du mémoire déposé aujourd’hui par la Fédération dans le cadre des consultations à ce sujet.
Le président de la FPEP-CSQ, Stéphane Lapointe, souhaite que le gouvernement développe des moyens pour soutenir le personnel en éducation et porte attention à leurs conditions d’exercice et de travail. « L’introduction des technologies en éducation doit se faire en considérant les besoins des personnes concernées dans nos établissements scolaires. Le numérique est en constante évolution et le personnel doit avoir les moyens et les capacités de s’adapter à ce rythme de changement », explique Stéphane Lapointe.
Mise à jour des connaissances
À ce sujet, la FPEP-CSQ revendique l’adoption de politiques publiques favorisant la mise à jour continue des connaissances du personnel de l’éducation.
« Il faut donc prévoir des formations accessibles à toutes et à tous, liées à un processus de perfectionnement établi entre l’employeur et le personnel. Il faut également prévoir une période dans le temps de travail consacrée à la formation et à l’apprentissage des technologies numériques », soutient le président de la FPEP-CSQ.
Une loi du 1 % à revoir
La Fédération recommande également de revoir les règles d’assujettissement des entreprises à la loi du 1 % afin de s’assurer que toutes les institutions d’enseignement investissent dans la formation de leur personnel. « De plus, nous devons nous assurer que dans chaque institution d’enseignement, une structure paritaire soit responsable du plan de travail concernant l’introduction du numérique et son suivi. Cette structure verra à garantir au personnel des conditions adéquates de formation pour favoriser l’introduction, l’utilisation et la maîtrise des outils du numérique en éducation », précise Stéphane Lapointe.
Un chantier à mettre en place
La Fédération souhaiterait également que soit mis sur pied un chantier de travail portant sur les enjeux que soulèvent l’introduction et le développement des technologies en éducation. « Cela pourrait prendre la forme d’une table de travail nationale où tous les acteurs concernés sont présents, notamment les organisations syndicales, dont la FPEP-CSQ. Ce qui permettrait de faire le point sur les impacts du numérique sur la réussite éducative, l’organisation du travail et leurs effets sur la santé. Les membres de la table auraient également comme mandat de participer à la planification du processus de développement du numérique en éducation », ajoute le leader syndical.
L’équilibre dans les moyens
En terminant, Stéphane Lapointe fait une mise en garde : « Il faut comprendre que malgré ses immenses possibilités, le numérique ne représente pas la solution magique et ne demeure qu’un outil pédagogique, et ce, même s’il est bien ancré dans la vie des élèves et dans celle de tous les citoyens. Nous privilégions donc l’équilibre dans les moyens. »