« Il est clair pour nous que la réalité des classes, loin d’être équilibrées, doit être remise au centre des réflexions. L’intégration des élèves en difficulté en classe ordinaire sans tous les services nécessaires a dépassé un point d’équilibre dans plusieurs milieux et cela doit être considéré. Par ailleurs, nous sommes heureux de voir que le gouvernement a l’intention de reconnaître l’autonomie du personnel enseignant et de valoriser la profession. Nous déplorons cependant que plusieurs pistes d’action aient été mises au jeu sans avoir pris en compte les propositions déjà exprimées par les experts de la pédagogie, les enseignants, au sujet de leur propre profession. Par exemple, pour nous, le débat sur l’ordre professionnel est clos : l’Office des professions du Québec a déjà statué sur son inutilité, et les enseignants se sont massivement prononcés contre à 95 %. L’Institut national d’excellence en éducation n’est pas non plus une proposition venant des enseignants », a illustré Mme Josée Scalabrini, présidente de la FSE.
La FSE s’interroge également sur les moyens financiers réels qui pourront accompagner une telle politique dans le contexte où près d’un milliard de dollars ont été retranchés dans le réseau au cours des dernières années. Elle se demande si le gouvernement est disposé à régler les problèmes et à investir ou à changer des façons de faire uniquement pour réaliser des économies sur le dos des élèves et du personnel enseignant, par exemple en revoyant le financement des élèves en difficulté.
La FSE analysera plus en détail les pistes d’action mises de l’avant par le gouvernement. Il va de soi qu’elle sera au rendez-vous pour faire valoir le point de vue des enseignantes et enseignants de tous les secteurs et de toutes les régions.